Le football ne reste qu’un éternel recommencement. Bien que l’avenir rythme son quotidien, jamais un club ne doit oublier, occulter, faire fi de son passé. Car un beau jour, ce dernier lui permet de continuer d’exister. Car un beau jour, il permet de se rappeler d’où l’on vient. Ne pas faire table rase de son histoire a comme avantage de garder un œil dans le rétro. Parfois, il est bon d’appuyer sur stop. De constater, analyser. Surtout ne pas flamber. Il arrive néanmoins que l’on ricoche par mégarde sur accélérer. Alors il suffit d’attendre, toujours à contre cœur, que la boucle se termine. Que le cycle prenne fin.
Le Mans et Strasbourg ont connu cette mésaventure. Une fois la liquidation judiciaire prononcée, il a fallu tout recommencer. Repartir avec du neuf. Leur chance, pourtant, a été de posséder des fondations solides. Une âme. Une histoire. Celle qui leur permet de remonter, pas à pas, les échelons du football national. Et avant-même de réintégrer le giron du foot professionnel, les voici confrontés à celui-ci. Début janvier en Coupe de France, Manceaux et Alsaciens défieront deux Ligue 2, respectivement Tours et Auxerre. Comme un pied de nez aux trois, quatre dernières années cataclysmique. Comme, également, un souvenir pas si lointain d’une période faste. Cette période se représentera. A eux de corriger le tir et accrocher le bon wagon. MaLigue2 les accueillera avec plaisir et fierté.