C’est le rendez-vous que l’on attend impatiemment durant 15 jours. La semaine de travail a été longue et fastidieuse mais la délivrance arrive enfin. Direction le stade et le plaisir de voir son club favori disputer une rencontre de football. Place de parking trouvée, il est temps de prendre un bain de foule avec les autres supporters. Une fois installée sur son siège, il est l’heure d’observer les différents profils de spectateurs :
1° Le supporter : « Aux armeeeeees, aux armeeeees… », qu’importe les conditions climatiques ou la situation actuelle de son équipe, il est toujours là pour faire vibrer ses cordes vocales. Le supporter a connu plusieurs déplacements mythiques en 7ème tour de la Coupe de France et des derbys enflammés. Après quelques binouzes, le supporter clame haut et fort son amour pour les couleurs de son club. De quoi recevoir quelques applaudissements bien mérités de ses joueurs en fin de partie.
2° Le fidèle : « En 1982, je me rappelle d’un match mythique à la maison face au voisin », il ne compte plus les années passées au côté de son deuxième amour. Il a tout connu dans son club de cœur, des désillusions aux trophées, en passant par les changements de président. Il est l’un des derniers à se remémorer les anciennes gloires de sa chère entité. Le fidèle a déjà donné plusieurs fois le coup d’envoi fictif et garde précieusement toutes ses cartes d’abonnement.
3° Le spécialiste tactique : « Ce 4-4-2 avec deux joueurs à la récupération c’est intéressant », confortablement assis sur son siège, ce fin connaisseur du ballon rond n’hésite pas à étaler sa science du jeu. Capable d’analyser tous les schémas tactiques, ce dernier sait quel changement faire lorsque le bloc est en panne d’équilibre. Le spécialiste est peut-être un peu trop bavard pour ses voisins, qui demandent seulement de pouvoir suivre le match sans un commentateur dans la tribune.
4° Le suiveur : « Attention, cette équipe est redoutable à l’extérieur notamment grâce son duo d’attaque très prometteur » Rien ne lui échappe et encore moins les infos de dernière minute. C’est le genre de personne qui suit régulièrement notre site ! Pas besoin pour lui d’utiliser sa 4G une heure avant le match pour découvrir le classement des deux formations. Le suiveur se fait son propre avant-match en lisant la presse, en scrutant quelques statistiques et en suivant les groupes adverses.
5° Le simplet : « Quelle chèvre celui-là, il est aussi bon que l’arbitre… » Rarement la langue dans sa poche, c’est le premier à dégainer tout le joli florilège d’insultes. Une passe en retrait ou un contrôle mal assuré et le simplet n’hésite pas à vous couper en deux. Attention, en période de mauvais résultats ou durant la période hivernale, il est conseillé de ne pas se mettre à côté de lui sous peine de grosse déprime.
6° Le footix : « Ça faisait longtemps que je n’étais pas venu au stade, j’y retournerai » Sa formation est en pleine bourre et enchaîne les bonnes prestations à la maison. Le footix (et sa famille) fait donc l’effort de se rendre au stade pour admirer le spectacle. Il s’enchante sur les nouveautés présentes au stade qui n’étaient pas disponibles il y a six mois. Même s’il admet ne connaître pas plus de trois joueurs sur la pelouse, pour lui, l’important, c’est de voir des buts.
7° Le parieur « Ils restent sur une série de cinq matchs sans défaite avec trois buts encaissés pour huit marqués, c’est du sûr ». La fièvre du parieur commence souvent le vendredi soir par un ticket « fun » sur plusieurs matchs de Ligue 2. Jamais totalement convaincu par ses choix, le parieur frôle la crise cardiaque quand il voit son ticket perdant dès la 10eme minute. Ce dernier accumule les recherches pour trouver les bons filons. Malgré sa bonne volonté, son pourcentage de gain frôle le nombre de buts de la première journée.
8° Le blagueur : « Tiens lui, il ressemble au mec que j’ai croisé en boîte la dernière fois. Ah oui je t’ai pas raconté… », En livrant ses dernières péripéties, ce dernier a raté quatre ou cinq buts dans la saison. La plupart du temps pas grand fan du ballon rond, le blagueur vient au stade avec ses potes pour un moment convivial. Heureusement qu’il paye la bière à la mi-temps, sinon il faudrait dénicher une bonne excuse pour regarder le match en tout tranquillité.
9° La famille de joueur : « Allez Jéjé, continue à tout donner ça va rentrer mon poulet ! » Souvent en groupe et toujours à l’heure, ils ne regardent pas la partie comme un spectateur lambda. Très attentifs à la performance de leur protégé, ils sont sans scrupules concernant les coéquipiers dans le trou. Facilement reconnaissables grâce à leurs maillots floqués d’un seul et unique joueur, les familles de joueur ont le privilège de participer aux réceptions d’avant et d’après match.
10° L’homme d’affaires : « La conjoncture actuelle ne me permet pas de faire cet investissement, mais à l’avenir, nous nous pencherons sur l’appel d’offres de la buvette ». Plus difficilement visible car bien installé en loge, l’homme d’affaires ne se rend pas au stade pour la même raison que nous. Partenaires ou simple chef d’entreprise, le vendredi soir est le lieu pour nouer les contacts et veiller au business. Ne lui demandez pas un compte-rendu détaillé de la rencontre, il en serait incapable.
D’autres profils à nous proposer ? 😉