Et si Bordeaux avait finalement son mot à dire dans la course à la montée ? Samedi dernier, les Girondins ont enchaîné une quatrième victoire consécutive à domicile en se défaisant du concurrent direct guingampais (1-0). Les hommes d’Albert Riera ont réussi à se créer plusieurs occasions franches lors du premier acte pour ouvrir le score, et ont ensuite fait preuve de maturité et de maîtrise pour conserver leur avantage. La rencontre prévue ce samedi (19h) face à Rodez est très importante, et le défenseur bordelais, Clément Michelin, était présent en conférence de presse ce jeudi pour en évoquer les différents enjeux.
À lire aussi >> Bordeaux – La famille d’Alberth Elis communique des premières nouvelles rassurantes
L’état d’esprit des derniers jours
« C’est une situation très particulière. Certains jours qui ont suivi l’accident étaient très compliqués. Comme l’a dit le coach, hier (ndlr : mercredi) a été une bonne journée pour tout le monde. Ça nous a fait du bien d’avoir des nouvelles comme celles-ci. Ce n’est pas facile, mais on est professionnels et on se doit de gérer ça au mieux. On est tournés vers le match de Rodez avec forcément plein de choses dans la tête, et on va essayer de transformer tout ce qui s’est passé en force. On va se battre pour Alberth Elis. »
Un supplément d’âme ?
« Je pense qu’avec ce qu’il s’est passé, on s’est vraiment rendu compte qu’on était une famille, vu comment ça a affecté et touché le groupe. Ce sont des choses auxquelles on n’est pas préparés. Et quand je vois la réaction que l’on a eu lors du match, lors de l’incident. Comment on s’est unis, formés tout autour d’Alberth Elis. Ce sont des choses marquantes, et dans un moment grave comme celui-ci, ce sont des belles choses qui nous rassemblent. Forcément, on aura ce supplément d’âme, encore plus d’envie. Alberth Elis est un joueur qui apporte cette joie de vivre, qui se donne à 10 000 pourcents sur le terrain. Le message, c’est que tout le monde essaye de faire ce que lui fait sur le terrain. Se donner à 10 000 pourcents. C’est très dur, mais on est tout le temps ensemble dans ces moments-là et ça renforce encore plus une équipe. Dans un moment difficile ça peut apporter des bonnes choses, et on va essayer de créer ça. »
Comment préparer un match dans ces conditions ?
« C’est une situation qui n’arrive jamais, donc on n’est pas préparés à ça. Mais on est professionnels, et à une échelle différente, on a tous eu des moments difficiles où il fallait passer à autre chose après une défaite. Dans ce cas précis, on ne peut pas passer à autre chose, mais on se doit de se concentrer, de penser à l’après. On l’a fait étape par étape. La journée d’hier a arrangé les choses, mais on était déjà dans l’idée d’aller vers le positif jour après jour. Ça s’est fait naturellement, et on est tournés vers le match de Rodez. On sait quoi faire, on est tous concernés. Je sais que l’entraînement de ce jeudi sera encore meilleur que celui de la veille. On n’aura pas de problème pour jouer et répondre présents sur le terrain ce week-end. »
Au sujet de leur place de chasseur pour le top 5
« Elle nous convient pas forcément, on aimerait être en haut. Mais on l’accepte, et on est déterminés à aller chercher cet objectif. L’objectif c’est de gagner tous les matchs. Ce week-end c’est Rodez, l’objectif c’est de prendre trois points, et de se rapprocher le plus rapidement possible de ces positions là-haut. Mais on ne se met pas de pression particulière. Et je pense que ce qui est arrivé ce week-end avec Alberth Elis, c’est une leçon de vie. Comme l’a dit le coach, on ne va pas à la guerre. Il y a des choses beaucoup plus graves. Je pense que c’est le moment de se libérer, on fait du foot, c’est un sport magnifique, un métier magnifique. Il faut prendre du plaisir sur le terrain, se battre pour quelqu’un qu’on aime, c’est quelque chose de très fort. Je veux qu’on avance et qu’on ne se mette pas la pression, c’est tout. »
Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport