À 40 ans, Arnaud Balijon garde le but de l’USL Dunkerque contre vents et marées. Le portier a joué son premier match de Ligue 2 en 2002 alors que plusieurs de ses coéquipiers actuels n’étaient pas encore nés. Dans La Voix des Sports, cette semaine, il s’exprime notamment sur l’écart générationnel avec une partie du groupe.
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« J’ai toujours eu une ouverture par rapport à ça. Aujourd’hui, j’ai ma vie perso et j’ai mon comportement dans le vestiaire, un peu adapté à la population. Je suis obligé. Sinon, ça ferait longtemps que j’aurais arrêté. J’ai reçu mes papiers de retraite, il n’y a pas longtemps. Les premières années, j’ai cotisé en francs. On comprend qu’il y a un gros décalage. Je suis quelqu’un qui m’adapte plutôt bien. C’est aussi une chance de fréquenter les jeunes. On reste connecté à ce qui se passe aujourd’hui. Même si des fois, sur certains aspects, faut être honnête, je suis en décalage complet. C’est la première année où je me sens vraiment en décalage […] Pour ne plus parler foot, j’ai l’impression que la société va vraiment dans le mur. La jeunesse a des intérêts intellectuellement pauvres. Sans juger les centres d’intérêt, je ne les trouve plus passionnés ou passionnés par des trucs de merde. Après, je rentre là-dedans: je suis un vieux con (sourire). On est partis en avant, on est dans la luge, on ne l’arrêtera pas. C’est à nous de faire un grand pas vers les autres. »
Sur sa forme physique : « Je suis un gros bosseur. Pour être franc, à 40 ans, le corps est quand même usé. Il y a tout un travail de prévention. En vieillissant, on perd de la force naturelle. Depuis 2-3 ans, j’entretiens avec un travail de force, pour maintenir une force comme si j’avais 30 ans. Il faut connaître son corps, ses antécédents, s’y intéresses et avoir envie de bosser. »
Photo ©Dave Winter/Icon Sport
