Le premier épisode de notre rétrospective annuelle de 2023 concerne l’AS Saint-Étienne, qui est passée en l’espace de six mois de la 20e à la 8e place de Ligue 2 grâce à un tournant pris magistralement en janvier et à un mercato qui a évité le pire à ce club mythique.
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Vingtième et bon dernier du championnat à six points du premier non relégable avec seulement 12 petites unités à la 17e journée. Voilà dans quelles conditions l’AS Saint-Étienne a passé la Saint-Sylvestre et le passage de l’année 2022 à l’année 2023. Relégué de Ligue 1, le club du Forez avait réalisé un mercato jugé par tous très intéressant sur le papier tout en faisant venir un entraîneur estampillé Ligue 2 et réputé pour son beau jeu. Mais faute de pistons assez décisifs, d’un gardien suffisamment efficace et globalement d’une cohésion d’équipe qui a cruellement manqué, l’équipe dix fois championne de France se retrouvait embourbée en bas de tableau et risquait une seconde relégation consécutive qui aurait été cataclysmique pour l’institution. Heureusement, la donne a complètement changé en l’espace de quelques semaines à partir de cet instant précis, il y a un an exactement. Car si les résultats du mois de janvier sont assez moyens (2 victoires contre des concurrents au maintien, Laval et Niort, deux défaites contre des équipes bien mieux classées, Sochaux et Bastia), le mercato hivernal a permis à Laurent Batlles et son groupe de rebâtir une dynamique positive. Avec quatre victoires de suite, puis trois nuls et trois nouveaux succès de plus entre la J22 et la J31.
Un très bon mercato avec quelques individualités au-dessus du lot
Changeant drastiquement le visage du club stéphanois, les arrivées de l’excellent Gautier Larsonneur dans les buts, de Gaëtan Charbonnier en attaque (dont les réalisations ont redonné confiance à sa nouvelle équipe), de Dennis Appiah, de Kader Bamba mais surtout de Niels Nkounkou ont absolument changé la donne. De l’autre côté, Sergi Palencia, Charles Abi et Gabriel Silva s’en allaient définitivement tandis qu’Yvann Maçon et Abdoulaye Bakayoko ne partaient qu’en prêt. Des choix qui se sont avérés être très judicieux. Si Lamine Fomba, aussi recruté en janvier, n’a pas été à son meilleur niveau, c’est surtout le piston gauche appelé depuis avec l’Équipe de France Espoirs qui a apporté un changement radical, marquant un total de 6 buts et de 8 passes décisives qui ont propulsé, à terme, les Verts en première partie de tableau (8e place) avec un sauvetage officialisé beaucoup plus tôt que prévu. On pardonnera facilement la petite erreur de casting Pavlovic et on aura pour petit regret de ne pas avoir vu Charbonnier plus longtemps avant sa grave blessure. Saint-Étienne n’aurait sans doute pas pu se mêler à la lutte pour la montée, mais étant donné le spectacle proposé sur la période, il se serait régalé.
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport