Le 19 avril 2021, le projet de Super League Européenne, mené notamment par Florentino Perez, était officiellement annoncé et provoquait un vent de révolte qui conduisait finalement à son échec. Mais la création de cette nouvelle compétition n’a jamais vraiment été abandonnée et a été retravaillée en coulisses afin d’obtenir, deux ans et demi plus tard et plus précisément ce jeudi, une décision essentielle à sa progression de la part de la Cour de justice de l’Union Européenne. Cette dernière a notamment jugé que l’interdiction de participer à la Super League préalablement émise par l’UEFA et la FIFA était illégale. Les joueurs et les clubs sont désormais libres d’y prendre part, sans risque de sanction de la part de l’UEFA ou de la FIFA.
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Le projet est donc plus que jamais d’actualité, et la société A22, en charge d’aider à la création de la Super League, s’est empressé de dévoiler le format et les conditions de ce qu’elle espère voir devenir la prochaine compétition phare du football européen.
Cette dernière sera composée de deux premières divisions, la Star League et la Gold League qui réuniront 16 clubs chacune (donc 32 à elles deux), et de la Blue League, une troisième division qui accueillera 32 clubs.
Les 64 clubs fondateurs seront décidés sur « un ensemble de critères transparents et fondés sur les performances ». Pour eux, les montées et les descentes se joueront chaque saison avec, entre autres, des phases à élimination directe qui détermineront les clubs promus. Pour les clubs qui ne font pas encore parti de la Super League, l’accession passera par leurs performances dans leurs championnat nationaux respectifs. Les organisateurs précisent que les matchs, qui se dérouleront en milieu de semaine, ne seront pas plus nombreux que ceux des compétitions européennes actuelles et n’impacteront pas les calendriers des championnats nationaux.
Mais ce n’est pas tout, car A22 veut également innover en matière de diffusion télé. La société souhaiterait créer Unify, la « première plateforme de streaming sportif au monde » qui aurait la particularité d’être gratuite. Une annonce à laquelle la LFP n’a pas tardé à réagir avec un communiqué en soutien à l’UEFA et à l’encontre totale du projet de Super League.
Le communiqué de la LFP
À la suite de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne, la Ligue de Football Professionnel réaffirme son attachement fort aux compétitions de l’UEFA. Les principes de méritocratie qui régissent le football européen constituent des éléments fondamentaux.
Déclaration de Vincent LABRUNE, Président de la Ligue de Football Professionnel
« La Ligue de Football Professionnel soutient sans équivoque les compétitions organisées par l’UEFA. Rien ne peut remplacer la légitimité, la crédibilité et le prestige des compétitions européennes telles qu’elles sont organisées depuis maintenant plus de 60 ans.
Nous sommes très attachés aux principes de mérite sportif qui doivent régir l’organisation de notre sport : que ce soit dans le cadre des qualifications aux compétitions européennes, mais aussi d’une manière plus générale aux principes de promotions / relégations.
Si le football est aujourd’hui le plus grand sport au niveau planétaire, c’est justement parce qu’il a su créer les bases de compétitions simples, claires et transparentes. Rien ne saurait aller contre ce principe intangible qui est de pouvoir donner à chacun le droit de « rêver » et de pouvoir accéder au sommet de la pyramide sportive. »
Source : RMC Sport
Photo by Anthony Dibon/Icon Sport
