Gaëtan Courtet a été élu joueur du mois d’avril par les lecteurs de MaLigue2. Au-delà de ce titre honorifique, l’attaquant auxerrois réussit une saison pleine au sein de l’AJ Auxerre et s’est livré pour MaLigue2.
MaLigue2 : Vous êtes sélectionné dans notre liste des 23 de Ligue 2, quel bilan individuel tirez-vous de cette saison ?
Gaëtan Courtet : Je ne peux qu’être satisfait après une saison comme celle-là. Je pense avoir répondu aux attentes des dirigeants qui sont venus me chercher pour apporter une plus-value à l’équipe. J’avais l’objectif d’être décisif à chaque match, j’ai presque rempli ma mission même si je m’étais fixé un objectif de buts plus élevé j’ai la satisfaction d’avoir apporté de nombreuses passes décisives. C’est ma meilleure saison
Collectivement, l’AJA n’a par contre jamais réussi à lutter directement pour la montée en Ligue 1…
On a loupé les matchs couperets, à chaque fois qu’on aurait pu revenir dans la course nous n’y sommes pas parvenu. Il y a un manque de maturité par rapport à Nancy, Dijon ou Metz, qui savent mieux aborder les matchs décisifs et se sont montrés plus sereins dans les moments clefs de la saison.
L’arrivée de Sehrou Guirassy au mercato d’hiver vous a fait du bien sur le front de l’attaque mais cela n’a pas suffit…
Sehrou est un très bon joueur, malgré sa jeunesse il arrive à créer des choses dans une surface de réparation. Il y a une bonne entente entre nous, ce qui nous a permis de gagner certains matchs. Même si avant son arrivée, je m’entendais également bien avec Fantamady Diarra (ndlr : parti au Paris FC au mercato hivernal).
« De nouveau envie de connaître l’élite »
Quelle suite envisagez-vous alors que l’AJ Auxerre a besoin de liquidités et que vous représentez une belle valeur marchande ?
C’est assez simple, j’ai 27 ans et il me reste deux ans de contrat, je suis donc auxerrois. J’ai parlé aux dirigeants, si des choses se présentent et que cela peut arranger tout le monde, on discutera. J’ai de nouveau envie de connaître l’élite du football français.
Même pour jouer dans un club qui lutte pour le maintien ? N’est-il pas plus excitant de disputer une montée avec un bon club de Ligue 2 ?
C’est compliqué de répondre… La Ligue 1 reste beaucoup plus regardée que la Ligue 2, tout est multiplié par dix. Même si c’est plutôt attrayant de jouer une montée en Ligue 1, commencer en Ligue 1 est kiffant ! On sait qu’on a de très gros matchs à jouer dans la saison, dans des stades nettement plus pleins…
Vous terminerez la saison à Brest ce soir, un club qui vous a permis de vous relancer l’an passé…
Je ne suis pas resté longtemps mais j’ai rencontré des personnes très bien, c’est un plaisir d’y revenir. Ce club m’a permis de me remettre en selle, je vais me faire plaisir car j’aurai en plus de la famille en tribunes.
Enfin, l’AJA a connu une particularité cette saison, avec la longue suspension du coach Vannuchi. Comment avez-vous vécu cette absence depuis le terrain ?
Honnêtement, ça n’a pas changé grand chose. Le coach était dans le vestiaire avant le match, à la mi-temps puis juste après. Il était en tribunes, très souvent près de notre banc de touche et, dans les stades moins remplis, on arrivait à l’entendre. Parfois, les infos arrivaient un poil plus tard que s’il était en bord de pelouse, mais on nous relayait tout de même les infos assez vite.