Championnat

Ligue 2 – En forme avec Angers SCO, Loïs Diony revient à la charge

L’un des feuilletons de ces derniers mois de compétition aura été le réveil fabuleux d’Angers SCO en Ligue 2 ! Avec six victoires sur ses sept derniers matchs en championnat, le club relégué de Ligue 1 est bien retombé sur ses pattes après quelques premières apparitions quelque peu décevantes. Une série qui n’aurait pas été possible sans l’apport indéniable de Loïs Diony qui, au terme de quelques saisons de galère, se retrouve de nouveau sur le devant de la scène et postule d’ores et déjà à une place parmi le onze type du championnat de la mi-saison !

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Une mentalité de joueur qui ne lâche jamais, une faculté à courir sans cesse et à multiplier les efforts défensifs, une vivacité dangereuse et un physique très difficile à bousculer : la célébration des cornes de taureau n’aurait pas pu être mieux trouvée par Loïs Diony ! Malgré deux premières journées sans but pour toute l’équipe du SCO, le joueur angevin est désormais décisif sur plus d’un but par rencontre par moyenne depuis le début de la saison ! En marquant à la limite du hors-jeu contre Auxerre et QRM ou alors en vrai renard comme face à Concarneau, Rodez ou Paris, l’attaquant a également été crédité de deux passes décisives, grâce à son pressing efficace contre l’USC, puis à Amiens récemment au terme d’une superbe action conclue par Hunou.

Ajoutons à ce total les trois penaltys obtenus pour son équipe et la passe clé d’une superbe talonnade qui a amené le deuxième but angevin contre Bastia et nous avons là une palette très complète pour un attaquant qui marque et fait marquer ses coéquipiers. Des sensations devenues presque inconnues ces dernières années pour Diony, qui a vécu comme une traversée du désert au cours de ses dernières saisons. Car après de superbes années à Dijon (dont un exercice à 11 buts et 10 passes décisives en Ligue 1), ses expériences suivantes se sont bien mal passées.

D’abord à Saint-Étienne, où il n’aura été buteur que 7 fois (+2 passes décisives) en 58 matchs dans l’élite alors qu’il y avait été recruté avec un statut important pour un montant exceptionnel à l’époque chez les Verts. Puis au SCO où, s’il a été correct bien que décevant pour sa première saison en 2020-2021, il a rapidement été poussé vers la sortie une saison plus tard et prêté au Red Star Belgrade. Malgré un départ intéressant et quelques buts contre des adversaires européens, le natif de Mont-de-Marsan avait dès le mois de novembre quitté les groupes convoqués pour les matchs du club serbe sans jamais y retourner. À son retour à Angers, il se rompt les ligaments croisés suite à ses deux buts en huit journées. La malchance s’accumule et son équipe est reléguée au terme d’une saison absolument catastrophique, sur et hors des terrains.

Pourtant, Alexandre Dujeux a pu se rendre compte des qualités de son attaquant, qui a repris petit à petit du rythme au cours de l’été et des dernières journées de Ligue 1, alors que le SCO était déjà condamné. Le coach déclarait en août, quand nous lui demandions quel était son sentiment envers son joueur : «  D’un point de vue personnel, je suis très content que Loïs soit resté. C’est un garçon qui a très peu joué notamment à cause de sa blessure, évidemment qu’il n’est pas encore à 100%, mais il n’a rien loupé de la préparation estivale et pour moi, c’est un signe très positif. Aujourd’hui, il est de mieux en mieux et j’ai confiance. Loïs, il va marquer des buts cette saison. Je veux lui laisser un tout petit peu de temps mais le fait qu’il se soit préparé entièrement et qu’il n’ait rien loupé est quelque chose d’encourageant. »

Aujourd’hui, la patience de l’homme de 30 ans et de son staff est récompensée avec une participation plus qu’importante à une série de victoires qui propulse Angers à la 3e place de Ligue 2 avec 20 points en dix rencontres. Un ratio de 2 unités par journée qui, s’il est reproduit tout au long de l’année, confèrera au moins au SCO une place parmi les play-offs. Le chemin vers un retour en grâce est encore assez long mais Diony, avec son caractère et sa volonté de ne jamais rien lâcher, est enfin reparti dans la bonne direction, pour notre plus grand bonheur.

Photo Sandra Ruhaut/Icon Sport

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