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Ligue 2 – Bordeaux, une victoire mais encore des interrogations

La victoire poussive de Bordeaux devant Concarneau sur un penalty dans le temps additionnel (1-0) lundi soir en clôture de la 2e journée de Ligue 2 n’a pas encore totalement rassuré les supporters et les observateurs. Quelques interrogations sur le jeu girondin subsistent et devront être levées lors des prochains rendez-vous pour monter en puissance dans l’optique de jouer la montée.

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En défense, l’absence de Gregersen se ressent

La saison dernière, la charnière Stian Gregersen – Yoann Barbet était sans conteste l’une des plus rassurantes et conquérantes de Ligue 2. Les deux hommes ont vite trouvé leurs automatismes et une vraie complémentarité dans les duels, le placement, et à la relance. Le Norvégien blessé à la cheville pendant la préparation. Harisson Marcelin a de fait été lancé immédiatement dans le grand bain. En souffrance face à la puissance de George à Pau (défaite 3-0), l’ancien de Monaco s’est montré plus solide contre Concarneau. Mais la gestion de la profondeur et son alignement avec Barbet pose encore problème, tandis que quelques sautes de concentration peuvent lui jouer des tours, à l’image du carton reçu en seconde période contre les Bretons. S’il est logique que cette association doive trouver ses marques, l’absence de Gregersen se fait ressentir dans ce début de saison, d’autant que Barbet peut lui aussi encore élever son niveau pour retrouver son aura de l’an dernier.

Un milieu pas assez tranchant et créatif

Contre Concarneau, David Guion a privilégié la continuité et a décidé de refaire confiance au même 11 de départ qu’à Pau (hormis Nsimba). Mais là encore, le double pivot Cassubie-Ignatenko a montré ses limites. L’Ukrainien oriente constamment le jeu vers l’arrière sur ses prises de balle. De fait, Bordeaux perd souvent un précieux petit temps d’avance qui permet au bloc adverse de se replacer et fermer les espaces vers l’avant. Quand il tente de trouver ses offensifs, Ignatenko manque aussi de justesse et de précision. A ses côtés, l’ancien Niortais rejoue enfin après un an de mise au placard. Il est logique qu’il ne puisse pas tenir à lui seul les rênes de l’entrejeu. Si ses intentions de jouer vers l’avant sont plus marquées, là encore cela reste insuffisant. Ce double pivot manque aussi de projection, a contrario de Sissokho et Diaz qui ont fait un bien fou aux Girondins en fin de match dans ce registre. Un cran plus haut, Gaëtan Weissbeck doit trouver s’acclimater dans son nouveau club. Dépositaire du jeu en numéro 10, l’ancien Sochalien doit réussir à se montrer plus créatif dans les 30 derniers mètres. En face, Baptiste Mouazan a illustré comment apporter le danger par le dribble ou la passe. Weissbeck s’est trop souvent contenté d’être « propre », jouant la prudence sur des remises en retrait ou des décalages latéraux. Dans des blocs resserrés, il devra réussir à se sublimer et à prendre un peu plus de risques, quitte à parfois perdre des ballons pour tenter une passe plus dangereuse pour amener de la variété et de la verticalité.

Une attaque en quête de repères

Concernant le dernier point du paragraphe ci-dessus, le manque de liant dans le jeu bordelais s’explique aussi par un changement presque intégral de la ligne offensive. Exit Dilane Bakwa, le FCGB doit s’adapter au style de Jérémy Livolant, qui n’a pas le même profil de percuteur balle au pied. En pointe, Žan Vipotnik se montre très généreux dans les efforts et dans ses appels, mais va devoir maintenant réussir à se coordonner avec ses partenaires pour trouver les décalages dans le bon tempo. Très en vue mais en manque d’efficacité à Pau, le Slovène n’a eu que trop peu l’occasion de tester Salles lundi. Avec des Badji ou des Pitu sur le banc, David Guion pourrait être tenté de tester d’autres alternatives, comme d’aligner un duo en attaque en 4-3-1-2 avec Weissbeck, ou de lancer le Roumain qui avait su se montrer intéressant en deuxième partie de saison dernière. Sans doute épuisé par un été chargé avec la Géorgie, Zuriko Davitashvili n’a pas encore des jambes de feu et peut lui aussi élever son niveau – surtout si on lui permet de souffler, relayé par l’un de ses coéquipiers.

Photo Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

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