Le couperet de la DNCG est tombé : le FC Sochaux évoluera dans le meilleur des cas en National la saison prochaine. Quelques minutes après la terrible nouvelle, le club franc-comtois a publié un communiqué, réitérant les explications précédemment fournies. Mis en difficultés par les fluctuations du marché immobilier chinois, le groupe propriétaire, Nenking, n’a pas été en mesure de combler l’énorme déficit creusé en une saison par le FCSM. Désormais, le club devra boucler un budget pour le N1 et éviter le dépôt de bilan.
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Le communiqué du FCSM :
Dès avant la rétrogradation en National 1 prononcée le 28 juin dernier par la DNCG dans le cadre de l’examen de sa situation au titre de la saison sportive 2023/2024, le FC Sochaux-Montbéliard s’est appliqué à réunir les garanties qui lui manquaient.
Le FCSM a réduit sa masse salariale drastiquement et a réalisé des mutations de joueurs, mais avait besoin d’une couverture de son propriétaire, le Groupe Nenking, pour couvrir le déficit prévisionnel au 30 juin 2024.
Au regard de la situation du marché immobilier chinois qui s’est à nouveau détérioré au deuxième trimestre 2023, le Groupe Nenking n’a pas été en mesure de dégager la trésorerie adéquate pour combler le déficit prévisionnel du FC Sochaux-Montbéliard.
C’est donc sans cet élément à fournir concernant un virement bancaire en provenance de Chine que le FCSM s’est présenté ce mardi 11 juillet devant la DNCG d’appel. Cette dernière a confirmé sa décision de rétrogradation en National 1.
La Direction du FC Sochaux-Montbéliard s’associe à la peine de tous les supporters et tous les salariés du Club, et regrette les conséquences de cette situation. Le FCSM s’emploie dès à présent à présenter un nouveau budget lui permettant d’évoluer en National 1 en 2023/2024.
Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Le FC Sochaux ne doit pas être l'arbre qui masque la forêt : nombre d'autres clubs, tant de L2 que de L1 sont dans des situations financières au moins aussi catastrophiques sauvés par des renflouements de dernière minute dont certains ressemblent davantage à de la cavalerie commerciale qu'à un assainissement des comptes. Ils se reconnaîtront. Pour le FC Sochaux, et, avant lui, son actionnaire principal, Automobiles Peugeot, l'ouverture à tous vents des marchés intérieurs, la libre-circulation des biens et des capitaux, un alignement concurrentiel, par la monnaie, hautement préjudiciable à l'industrie française par rapport à ses concurrents allemands, notamment, ont conduit à la situation actuelle : une France désindustrialisée, appauvrie et l'obligation pour les clubs professionnels d'aller trouver des sponsors à l'étranger, plus ou moins solides ou sérieux. La liquidation du FC Sochaux (sauf maintien improbable en N1) n'est que la suite logique de celle d' Automobiles Peugeot, même si certains procédés cache-misère ont permis de maintenir le malade sous respiration artificielle. Peugeot, en tant que marque historique, a disparu de l'univers du Pays de Montbéliard. Gageons que son successeur, en dépit d'opérations juridiques complexes pour maintenir ses bases, ne poursuivra pas au-delà de la prochaine interdiction des moteurs thermiques. Ainsi va la "mondialisation heureuse" mais mortifère pour notre pays, nos emplois, notre sport.