C’est une semaine très spéciale pour le club d’Annecy, qui s’apprête à disputer un match mythique : une demi-finale de Coupe de France face au champion de France de Ligue 2, en titre, le Toulouse FC ! Malgré le fait que le président annécien Sébastien Faraglia martèle et répète que son objectif prioritaire est de laisser à tout prix le club en Ligue 2, il n’encouragera pas son entraîneur Laurent Guyot à faire tourner son effectif ce jeudi soir au Parc des Sports. Il s’agit bien là d’une affiche de rêve qui peut entrer encore davantage dans la légende du FCA, surtout si elle est bien négociée.
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« Ce n’est jamais arrivé donc cette demi-finale aura forcément une place très importante, quand on racontera l’histoire de ce club… On est à l’aube de nos 100 ans, donc dans quelques saisons, on va se rétroprojeter sur ces dernières années. Le matin du match au Vélodrome, je disais à des partenaires qu’on n’était pas loin d’écrire l’une des plus belles pages du siècle d’histoire de ce club. J’aimerais bien m’être trompé et en écrire une nouvelle jeudi soir ! Ce parcours a apporté beaucoup de visibilité, permet de prendre la parole pour continuer d’expliquer notre projet, d’où l’on vient, nos ambitions… C’est vrai que les performances de l’équipe cette année, en championnat et en Coupe de France, nous donnent cette opportunité de raconter l’histoire du FC Annecy et de mettre en avant notre projet. Qui est depuis quelques années de réinscrire le FC Annecy dans l’échiquier du football professionnel, mais de façon pérenne, pas comme dans les années 90 où malheureusement la période a été de courte durée. L’idée c’est de prendre son temps, d’y aller tout doucement même si là, forcément, on est happés par les contraintes et les enjeux du haut niveau. Mais quand on a écrit le projet des « twenties » en 2017 avec quelques actionnaires, l’idée c’était d’aller toucher le niveau national, de s’inscrire dans le temps. On ne savait pas trop quand placer ces événements, mais les performances sportives de ces dernières années ont un peu accéléré les échéances. On en est très heureux. »
« Comme l’a dit le coach, la Coupe de France est une formidable parenthèse, évidemment qu’on va la jouer à fond. Mais il n’y a pas débat, notre focus c’est la fin de la 38e journée. Notre regard ne se projette pas sur le Stade de France fin avril. A la fin de la J38, il faut que le FC Annecy ait mis quatre clubs derrière lui pour pouvoir repartir en Ligue 2, point. On sait depuis le départ qu’on devait lutter sur une saison qui serait longue et difficile. Difficile, elle l’est, on n’a rien inventé. On a notre destin entre nos mains, si on fait une fin de saison dans la continuité de ce qu’on fait depuis une trentaine de journées, il n’y a pas de raisons que l’on ne se maintienne pas. Longue, elle l’est encore plus que prévu puisque le parcours de Coupe nous rajoute des matchs. Quand on a le budget qui est le nôtre, on n’a pas un effectif pléthorique, on n’a pas la possibilité de faire jouer 70 joueurs sur la saison donc ça tire un petit peu sur les organismes ! »
Rêve-t-il tout de même, dans un coin de sa tête, du Stade de France ? « Bien sûr, mais ce n’est pas parce qu’on rêve qu’on va devenir fous ! On ne va pas troquer un maintien contre une potentielle finale… Mais je ne sais même pas pourquoi on nous pose ces questions, tout le monde ne nous pose que ça comme question en fait, comme si on devait faire un choix ! Il n’y a pas de choix à faire, notre objectif principal et prioritaire c’est le maintien en Ligue 2, après on a la chance de vivre un truc formidable en Coupe, on va jouer crânement notre chance. Il n’y a pas à opposer les deux choses. Si on se maintient, la saison sera réussie. Si on se maintient avec une finale de Coupe de France, elle sera magique, et si on se maintient avec une victoire au Stade de France elle sera extraordinaire ! Mais il faut qu’elle soit déjà réussie… Les échéances ne sont pas dans le même tempo. Jeudi, on va tout faire pour se qualifier évidemment, et dès lundi on va se reconcentrer sur les enjeux de notre fin de saison, qui s’annonce palpitante et qu’il ne faudra pas louper. »
Photo Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport