Ancien joueur de Saint-Étienne et consultant pour beIN Sports, Patrick Guillou tire depuis de longues semaines la sonnette d’alarme. Invité de France Bleu Loire lundi soir, l’ex-défenseur a pu réagir à la dernière actualité du club : la décision de Roland Romeyer de prolonger sa confiance à l’endroit de la direction sportive et de l’entraîneur. Manifestement, des signaux plus forts étaient attendus, alors que le club va passer la trêve à la 20e place de Ligue 2.
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« D’habitude, la révolution se fait et les ventres vides. On se rend compte que on continue à faire de la révolution avec les ventres pleins. On a eu des kops qui ont été extraordinaires parce que j’ai eu la chance de commenter le match. Donc on ne peut pas reprocher aux supporters d’avoir apporté le soutien pendant pendant plus d’une heure. Ensuite, ils ont été pacifiques en quittant le stade, dignement et sans bruit. Apparemment, ça ne change toujours rien. Personne n’a compris au club l’urgence de la situation. Alors on va faire des déclarations d’intention, on va faire des jolis communiqués, mais ça ne change pas grand chose au fond du problème. À un moment donné, ceux qui étaient présents dans la salle après la conférence de presse ont vu quelque chose de surréaliste. Apparemment, le coup de poker, le coup de jeter tous les jetons sur la table de la part du comité exécutif ou de la part de l’exécutif a réussi puisqu’on reste dans une situation inchangée », explique Guillou, faisant allusion à l’intervention du président exécutif Jean-François Soucasse lors de la conférence de presse d’après-match.
Sur le mercato à venir : « Aujourd’hui, ça fait depuis presque un an que ce triumvirat est en place. On est déjà à plusieurs entraîneurs, on en est quand même à des mouvements de joueurs assez conséquents, plus d’une trentaine ou d’une quarantaine de joueurs. Les mêmes personnes nous ont fait aussi un mercato ambitieux la saison dernière. Je vous rappelle qu’on est exactement ou quasi dans la même situation que la saison dernière, où on nous avait promis, grâce à un mercato et grâce à un changement de coach, que ça allait être mieux après la période du mercato hivernal. C’est une marotte ce mercato […] Il faut savoir aussi envisager la situation la pire, et là on part du principe que contre Annecy contre Caen, quand on va jouer le 26 et le 30 (décembre), il va y avoir quatre points, peut être six points de pris et que ça va repartir. Si jamais il y a des mauvais résultats, on va dire « oui mais on a le mercato qui va arriver ». Donc à un moment donné, on est toujours en train de pousser un petit peu plus loin, en disant, ça va passer. D’accord. L’année dernière c’est déjà pas passé. »
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