Grâce à une attaque enfin débridée et un système toujours aussi solide, Grenoble a réussi à prendre la cinquième place de Ligue 2 quelques semaines avant la trêve liée au Mondial au Qatar. Avant de faire un premier bilan sur le club isérois, la rédaction de MaLigue2 a choisi de décerner à Vincent Hognon le titre d’entraîneur du mois d’octobre, avec des performances qui confirment un début de saison encourageant et la décision de ses dirigeants de prolonger le coach lorrain.
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Sans être spécialement attendu comme une sérieuse équipe du haut de tableau, Grenoble a déjoué les pronostics depuis la première journée. Les rencontres du mois d’octobre et le sérieux affiché par cette formation lors des cinq derniers matchs nous font penser qu’on devra peut-être compter sur cette équipe en fin de saison. Dix points sur douze possibles en championnat, une qualification pour le 8e tour de la Coupe de France avec du spectacle malgré l’absence de son meilleur attaquant : Vincent Hognon est passé tout près de faire le coup parfait !
Des ingrédients essentiels…
Planter régulièrement ne suffit pas pour faire une bonne saison. Pour preuve : QRM, Metz et surtout Laval ont tous marqué autant, si ce n’est plus de buts que le GF38 depuis le début de la saison, mais tous se retrouvent dans le ventre mou, à trois longueurs de la zone rouge. Cela s’explique par le fait que si Grenoble gagne beaucoup de matchs, ce n’est que rarement par un large score. A l’exception de la victoire 3-0 à Niort (réduit à 10 dès la 9e minute) et de la défaite à Bastia sur le même score, Grenoble est une équipe que l’on pourrait qualifier de pragmatique, qui passe très rarement à côté de ses matchs et qui ne prend pas non plus de risques inconsidérés. Ce mois d’octobre est particulièrement réussi sur le plan défensif, car même si le GF encaisse en moyenne un but par match (même en Coupe de France contre Illzach Modenheim, équipe de R1 qui a marqué en premier avant de s’incliner 1-4), ces quelques buts ne représentent pas grand chose si on les compare aux 58 tirs adverses pour seulement 19 cadrés ! Le point fort de cette équipe réside en sa capacité à ne pas donner de trop grosses occasions à ses adversaires et à les frustrer, les forçant à tirer dans des conditions peu avantageuses. Les rares tentatives cadrées sont très majoritairement captées ou détournées par un Brice Maubleu qui confirme semaine après semaine son excellente forme, alors que le trio Diarra – Tchaptchet – Monfray est un très sérieux défi, difficile à contourner pour les adversaires.
…et un zeste de folie
Si le travail de Vincent Hognon est à souligner ce mois-ci, c’est aussi parce qu’il a su donner à ses joueurs offensifs la confiance qu’ils n’avaient peut-être pas en début de saison ! Sur les quinze buts marqués par son équipe en 13 journées, neuf d’entre eux ont été inscrits en octobre (deux à Saint-Étienne sur seulement 4 tentatives, trois contre Laval en 10 minutes, trois encore à Niort et un contre VA, qui possède une très bonne défense). Grenoble a pris conscience de son potentiel offensif que nous soulignions en début de saison, avec des profils comme celui de Jordan Tell, qu’on sait très efficace lorsqu’il est à 100%, mais aussi d’un Mathias Phaëton de mieux en mieux utilisé, d’un Pape Meïssa Ba plus décisif. Tout ça même sans Abdoulie Sanyang, meilleur buteur et dribbleur de l’équipe, qui n’a participé qu’à trois mi-temps en octobre avant de sortir sur blessure. Il ne s’agit plus uniquement de quelques individualités qui brillent, c’est tout un collectif qui s’est mis au diapason grâce à un coaching qui porte aujourd’hui ses fruits. Avec des joueurs talentueux tels que Ngando, Gaspar ou autres Bambock qui prennent de l’assurance, ce n’était peut-être qu’une question de temps.
