Un peu moins de dix jours après le barrage fatal à l’AS Saint-Etienne contre Auxerre (1-1, 4-5 tab) et la relégation du club en Ligue 2, Pascal Dupraz s’exprime en fin. Muet après la rencontre, comme tous les autres membres du club, l’entraîneur haut-savoyard avait même désactivé son compte Twitter dans la foulée. Ce mardi dans les colonnes du Parisien, il revient sur ce douloureux épisode et révèle avoir pris de lui-même la décision de s’en aller, dès le mois d’avril.
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Le vendredi 8 avril précisément, l’AS Saint-Etienne s’incline lourdemenà à Lorient (2-6) après avoir mené 2-0. Pascal Dupraz raconte la fin de soirée : « Après le match, des supporters nous ont suivis. Et un de leur véhicule a même percuté notre bus sur la route de l’aéroport. Sur le tarmac, on m’a demandé d’aller parler à la trentaine de types présents. L’un d’eux m’a hurlé à dix centimètres du visage : « Espèce de bouffon ! T’as intérêt à maintenir le club sinon on te fume. » Cette menace de mort, ça a été le déclic pour quitter le club. J’ai compris que je n’irais pas plus loin que le 30 juin ici, maintien ou pas. Même si on se sauve, je partirai. C’est sans retour. »
Après la défaite contre Auxerre lors du barrage, l’envahissement de terrain et les scènes de chaos au stade Geoffroy-Guichard n’ont été qu’une couche supplémentaire : « Ce qui s’est passé après le match contre Auxerre m’a confirmé ce climat de terreur d’une toute petite minorité. Dans les tribunes, j’ai vu des gamins de six ou sept ans, invités par le club, hurler de peur devant les fumigènes qu’ils se prenaient sur la gueule. Quelle est la prochaine étape ? Un mort sous prétexte que l’équipe ne gagne pas assez ? C’est inacceptable. »
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Elle est belle la "start up nation" et pas qu'à Paris !