La saison s’est arrêté au bout de deux matchs de Ligue 2 en septembre dernier pour Amiran Sanaia. Et pour cause, le défenseur géorgien a dû mettre sa carrière entre parenthèse pour lutter contre un cancer des tissus (hanche). Près de sept mois après cette terrible nouvelle, le joueur de Rodez a fait sa première apparition publique sur le plateau de Maxi Ligue 2 sur beIN Sports pour donner quelques nouvelles rassurantes.
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« Je me suis fait opérer, il y a un mois et demi et tout va bien en ce moment, ça cicatrise bien. Je commencerai la rééducation dans deux semaines. (Revenir sur les terrains la saison prochaine) c’est un objectif. Je pense qu’il faut en parler car il y en a beaucoup qui sont dans la même situation que moi. Quand on me l’a annoncé, je ne savais pas du tout ce que c’était. Il y a un an exactement, j’ai pris un coup de coude au niveau de la hanche et trois jours après un petit ganglion s’est formé au niveau du bassin. En début de saison, petit à petit, ça a commencé à gonfler. Je suis allé voir un docteur pour faire une échographie et ils ont décidé de l’enlever avec une opération. Il y a une une première opération en octobre, un prélèvement et quelques semaines après, le docteur m’a annoncé cette terrible nouvelle. Il s’agit d’un sarcome épithélioïde, très rare et très agressif surtout. Les premiers jours, j’ai vécu l’enfer parce qu’au niveau de la douleur, c’était insupportable. Même la morphine ne marchait plus. J’ai vécu des moments très difficile mais après la deuxième opération, le 25 février, tout a changé : je revis. Ma première réaction, c’était de ne pas accepter. Je me suis dit que j’allais remporter ce combat. Ce n’était pas facile pour ma femme qui a été là pour moi. J’étais prêt mentalement. »
Depuis l’annonce du cancer d’Amiran Sanaia, le public du Stade Paul-Lignon scande le nom du joueur à la 13e minute de chaque match. Une attention qui a forcément touché le joueur : « La première fois que je suis retourné au stade, je ne savais pas qu’ils faisaient ça, ça m’a donné des frissons. J’ai reçu énormément de soutien. Ça m’a donné énormément de force et ça m’a aidé beaucoup. Rodez, c’est une deuxième famille. Le jour où on m’a annoncé la maladie, le président et le directeur sportif m’ont donné rendez-vous et ont posé une prolongation de contrat sur la table. C’est un geste magnifique. »
Sur la situation du RAF, sans victoire depuis le 3 décembre : « C’est une série très négative mais on a l’expérience pour renverser la situation. Il faut continuer à rester positif surtout. Le vestiaire vit très bien mais on n’a pas de réussite en ce moment. Il manque des éléments, surtout la confiance. On est unis, tous dans le même bateau et je suis sûr qu’on va se maintenir. Ça va se jouer jusqu’à la dernière journée. »
Amiran Sanaia a également réagi à la sortie au vitriol de Pierre-Olivier Murat, le président du RAF, après la défaite à QRM (0-2) : « C’est normal parce que c’est le président et quand tu joues contre un concurrent direct et que tu passes à côté de ton match. Si on prépare bien notre prochain match contre le Paris FC, on peut changer la situation. »
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