Pensionnaire de Ligue 2 pendant deux saisons, Le FC Chambly Oise a dû composer avec des infrastructures modestes, surtout en ce qui concerne le stade. Et pour cause, le FCCO évoluait encore au niveau district au début du siècle : l’intendance n’a pas toujours pu suivre une ascension sportive fulgurante. Relégué en N1 à la fin de la saison denière, le club picard est toujours confronté à de gros problèmes d’enceinte. Depuis plus de six mois, les travaux du stade Walter-Luzi sont à l’arrêt. Le club, et la mairie, sont en conflit avec l’AAVE (Association pour l’Aménagement de la Vallée de l’Esches), qui enchaîne les recours contre le projet, pour des raisons écologiques. L’affaire en est arrivée au Conseil d’Etat, indique le journal L’Equipe !
Situé près de l’ancien Stade des Marais, la nouvelle arène se situe près de la rivière de l’Esches. « C’est de notre faute, indirectement, explique Marc Virion, l’adjoint au maire en charge des services techniques, Dans le dossier, il a été marqué 10,2 hectares – incluant ce qui existait comme l’ancien terrain d’honneur et le synthétique – au lieu des 7,8 du projet. Personne ne s’en est aperçu, ni le maître d’œuvre, ni la mairie, ni le préfet, ni les services de l’Etat, qui ont tous signé les documents. Une erreur administrative. »
L’erreur administrative coûte cher à un club aux finances serrées. Le président du FCCO, Fulvio Luzi partage l’impatience des supporters : « C’est inadmissible ! On ne maîtrise pas trop mal la descente, humainement, financièrement mais il faut qu’on ait le stade. Sinon… […] Il reste un mois et demi, deux mois de travaux. S’ils reprennent en février, en avril, on joue. Même un match en mais ça sauve le club. Sinon on aura plus la confiance des agents et des joueurs pour la saison prochaine. »
Du côté de l’AAVE, Alain Perrein n’en démord pas : « C’est une zone humide importante pour la captation carbone, la biodiversité, il faut une évaluation environnementale d’impact qui définit les compensations et les réparations (obligatoire pour les projets supérieurs à 10 hectares). » A l’évocation d’un rapport signé entre autres par des «spécialistes des chauves-souris», commandité par la mairie, M. Perrein rétoques : «C’est pas vrai. Je serais au courent. Même si cette étude existe, ça ne change rien. »
Le dialogue semble rompu alors que le stade, construit à 90%, est inutilisable pour les matchs. Les acteurs du dossier attendent encore une décision de la cour administrative de Douai : « Ça peut prendre des mois, déplore Marc Virion, De toute façon, on ne démolira jamais le stade. »