Châteauroux disposait de deux cartouches pour se relancer dans la lutte pour le maintien. Mais la fessée subie contre Nancy (1-4), puis la défaite sur la pelouse de Pau (1-0) ont enfoncé La Berrichonne vers une descente en National 1 qui prend de plus en plus d’épaisseur au fil des semaines qui passent en Ligue 2…
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La méthode Cauet ne prend pas
Comme souvent dans le cas des clubs en crise de résultats, Châteauroux a décidé de se séparer de son entraîneur, Nicolas Usaï, le 13 décembre dernier après une défaite devant Toulouse (0-3). La Berrichonne était alors 18e au classement après 15 journées, à égalité de points (12) avec Rodez et Chambly. Olivier Saragaglia a assuré l’intérim avant la nomination de Benoît Cauet le 1er janvier. Depuis, l’ancien coach de Concarneau a dirigé 11 rencontres de championnat, pour le bilan suivant : 8 défaites, 2 nuls et 1 seule victoire. Soit un total de… 5 points. Clairement, l’objectif de relancer un effectif en mal de confiance n’a pas été atteint par celui choisi par Jérôme Leroy, rappelé pour une pige d’un mois l’hiver dernier, alors qu’Aldo Angoula avait pourtant été nommé directeur sportif à l’été 2020… Un symbole de l’instabilité qui règne en interne dans le club bientôt racheté par le fonds saoudien UNITED.
Pourtant, Benoît Cauet a bénéficié de renforts dans toutes les lignes au mercato hivernal : le gardien du PSG, Marcin Bulka, en tête d’affiche. Accompagné du défenseur de Montpellier, Thibault Vargas, du milieu de Toulouse, Kalidou Sidibé, et de l’attaquant de Beerschot, Prince Ibara. Mais au fil de ses compositions, l’ancien joueur du PSG et de l’Inter n’est jamais parvenu à dégager un onze stable. Avec comme cerise sur le gâteau, une cascade de blessures chez les portiers. Ainsi, le numéro 5 dans la hiérarchie, Tommy Plumain, dépanne. Du jamais vu à ce niveau. Une malchance à ce poste qui ne saurait, en revanche, expliquer à elle-seule cette spirale négative et une méthode qui ne porte pas ses fruits dans un groupe pourtant pourvu de soldes individualités. Si mathématiquement rien n’est terminé, Châteauroux va devoir se relever de cette défaite à Pau, qui ressemblait furieusement à un match de la dernière chance…
Un calendrier qui s’annonce périlleux
Non seulement le club de l’Indre est en fâcheuse posture, mais en plus, Rémi Mulumba et ses coéquipiers n’ont pas réussi à assurer contre des concurrents directs. Et le calendrier qui attend désormais La Berrichonne peut donner des sueurs froides aux supporters : Sochaux, Grenoble, Toulouse, Clermont, Troyes et Ajaccio seront notamment au menu. Soit 6 équipes actuellement classées dans le Top 10. La Berrichonne n’a plus de jokers, et devra donc obligatoirement réussir à battre des équipes qui semblent plus accessibles, telles que Caen, Dunkerque, Rodez ou Guingamp, en espérant faire quelques coups d’éclat. Le motif d’espoir dans tout cela ? Finalement, malgré des prestations souvent bien décevantes et cette série de 4 défaites d’affilée, Châteauroux n’est qu’à six longueurs du barragiste guingampais ! Un espoir auquel tout un club doit s’accrocher pour obtenir une chance supplémentaire de survivre en Ligue 2. Une division que le club avait retrouvé en 2017.
Voici la moyenne des classements des futurs adversaires pour chaque équipe. De grandes disparités, par exemple entre Nancy et Toulouse ! pic.twitter.com/Ye8WpMzEI7
— F (@Florian_B70) March 2, 2021