Un match entre le 16e et le 12e, en général, n’est guère souvent qualifié d’affiche. Sauf quand celle-ci se joue devant 25 000 spectateurs en Ligue 2. Personne n’y peut grand chose. Lens attire. Sa médiatisation lui offre souvent la case du lundi soir. Au grand dam des formations plus attrayantes, séduisantes et joueuses.
D’ailleurs, Laval arrive en conquérant en Artois. Malgré un septembre délicat et aucune victoire au compteur, les Tango ont remis la machine en route face à Créteil (3-2, 10e journée de Ligue 2). Avec comme atout n°1 : Rachif Alioui. Message aux Lensois, à chaque fois que l’avant-centre lavallois a scoré (4), Laval a toujours gagné. Un buteur porte-bonheur. D’une manière plus générale, les protégés de Denis Zanko se veulent souvent bien inspirés dans le jeu. Peut-être moins en réussite dans les 2 zones de vérité, mais rarement dépassés dans le jeu. Une certitude avant ce « choc », le Stade Lavallois ne mérite pas sa 12e position actuelle, et voudra donc poursuivre son redressement automnal en ramenant 3 points du Pas-de-Calais.
Lens toujours à la limite de la crise…
A Lens, on y vient surtout car ça rapporte. Ca rapporte pour les diffuseurs. Logique. Car pour le reste, ça ne rapporte -souvent- que de l’ennui. On s’est rarement emballé sur une partie des Sang et Or cette saison. Sur le banc Antoine Kombouaré cherche la bonne formule. Il écarte certains joueurs (Olsen, Bourigeaud) au profit du très régulier Guirane N’Daw. Régulier dans la médiocrité. Pour les autres, il n’y a guère que Mathias Autret qui survole les débats. Devant, ça toussote sévère. Néanmoins, on constate du mieux dans le jeu depuis 2 rencontres. A Evian avant la trêve (1-2, 10e journée), le revers se voulait immérité. Dominateurs, les Lensois n’ont pas su se montrer tueurs. Un scénario à éviter ce lundi soir. Laval ne se priera pas pour porter le coup de grâce et remettre Lens dans la crise.
Laurent Mazure