Toulouse

Toulouse, l’ambitieux de Ligue 2

Faire du Toulouse FC « un club de niveau international ». Le nouveau propriétaire américain du club, Gerry Cardinale, n’y est pas allé par quatre chemins lors de sa première interview aux médias à la suite du rachat de 85% des parts du TFC par RedBird Capital Patners. Intronisé président des Violets, Damien Comolli a suivi la même voie lors de sa première conférence de presse. « On veut revenir immédiatement en Ligue 1. On ne se cache pas maintenant. On veut remonter dès cette saison. Sur l’avenir, on veut s’installer en haut du classement de L1 ». Voilà qui a le mérite d’être clair : le Tef’ ne veut faire qu’un petit tour en Ligue 2.

Comolli : « Nous aurons le budget le plus important de Ligue 2 »

Les paroles devront désormais être suivies des actes. Et il n’est jamais simple pour un club de digérer une descente. Même si Toulouse flirtait avec la sanction depuis plusieurs saisons. Les exemples de Caen et Guingamp la saison dernière le prouvent : descendre de l’élite n’est pas une garantie à jouer les premiers rôles, même si des contre-exemples existent aussi, à l’image de Metz en 2019. Les dirigeants toulousains font face à un énorme chantier pour rebâtir un effectif. « Sans entrer dans les chiffres, nous aurons le budget le plus important de Ligue 2. Cela nous met devant nos responsabilités. Quand vous voyez la moyenne de la masse salariale, depuis 2011, qu’il fallait pour monter en Ligue 1, c’était d’environ 12,5 millions et demi d’euros. On sera largement au-dessus de cela. Cela veut dire qu’on n’a pas le droit de passer à côté », poursuit Comolli.

D’accord, mais les salaires ou le budget ne font pas gagner des matchs. Chambly la saison passée a terminé 10e avec le plus petit budget du championnat. Le RC Lens a erré de longues années en deuxième division, avec l’un des plus importants à chaque fois… Sur le papier, Guingamp avait tout d’une équipe confirmée l’an dernier : Kerbrat, Sorbon, Valdivia, Rodelin, Roux, Ngbakoto, Gomis… Caen aussi avec les Gonçalves, Rivierez, Pi ou Weber recrutés. Et pourtant, entre les envies de départ et les états de forme en-deça des attentes, l’EAG et le SMC n’ont jamais su se mêler à la lutte pour la montée. Patrice Garande va devoir créer un vrai groupe. C’est ce qui fera la différence en Ligue 2.

Un effectif qui risque encore de bouger énormément

Le talent individuel n’est pas forcément la clé de la réussite dans un championnat hyper homogène, même si avoir les joueurs adéquats à trois-quatre postes clés est primordial. Sauf que le mercato toulousain a pris beaucoup de retard avec la vente, et que l’effectif présent actuellement pour la préparation aura sans doute un tout autre visage le 22 août, et sans doute encore un visage différent le 5 octobre, date de clôture du mercato estival…

Le Toulouse FC a affiché haut et fort ses ambitions, et visiblement son aisance financière pour cette division. Le club sera attendu partout, avec cette étiquette de cible à abattre pour ses adversaires. Un changement radical, quand depuis des années en L1 le TFC était vu comme un candidat pour le maintien. Des joueurs qui ont gagné très peu de matchs l’année passée vont-ils pouvoir passer du jour au lendemain au statut de cadors du championnat ? Alors, cette sortie très incisive était-elle la bonne option pour Damien Comolli ? L’avenir le dira. L’attente des supporters sera en tout cas énorme. La pression sur l’effectif également. Et comme l’a dit le président : « On n’a pas le droit de passer à côté ».

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