Fabien Mercadal retrouve la Ligue 2 après avoir coaché le Tours FC ou le Paris FC. A 48 ans, l’entraîneur se livre sur son arrivée à la tête du promu dunkerquois, dans l’émission Europe 1 Sport :
« On a fait venir quatre joueurs et il faudra encore le même nombre d’arrivées pour boucler notre mercato. On a eu pas mal de départs, il faut terminer de reconstruire l’équipe. Je ne suis pas cariériste, je suis un affectif. Aujourd’hui, je suis à Dunkerque car pour moi Dunkerque c’est le Real Madrid. Je veux finir ma carrière à Dunkerque. Si aujourd’hui, un club de Ligue 1 m’appelait, je refuserais instantanément car je suis en train de préparer ma saison avec des garçons qui sont totalement investis. L’objectif serait d’être dans deux ans, à la fin de mon contrat, en Ligue 2, pour stabiliser ce club comme j’ai pu le faire en National.
Rolland Courbis : « Qui aurait pu sauver cette équipe de Caen »
J’ai toujours été estampillé « coach de maintien », avec le dernier budget que l’on annonce relégué en fin de saison. J’ai malheureusement connu une relégation avec le SM Caen. J’ai vécu un échec, mais Rolland Courbis m’a aussi aidé à dédramatiser. On partait de loin, on aurait pu se sauver mais il m’a dit : « Fabien, tu prends tout sur toi, mais qui aurais pu sauver cette équipe de Caen ? » J’ai vécu un échec, je suis arrivé en Ligue 1, tout là haut, et la descente fut assez douloureuse. Quand on réussit ce n’est jamais tout seul, mais l’échec on a parfois du mal à le partager.
Je n’en ai pas honte, je viens du milieu amateur. Je me suis fait tout seul, je n’ai pas un réseau énorme. Quand je suis arrivé en Ligue 2 (à Tours), je me suis dit de changer certains trucs pour tenter de m’améliorer. Et je crois que j’ai perdu ma force. Mon expérience me fait aujourd’hui dire qu’il faut rester soi-même. Les recettes en amateur peuvent aussi fonctionner au plus haut niveau, même si on progresse chaque saison. »