Toulouse et Amiens viennent de remporter une belle bataille sur le plan juridique. En saisissant le Conseil d’État pour contester leur relégation en Ligue 2, les deux clubs, respectivement 20e et 19e de Ligue 1 au moment de l’arrêt définitif de la saison, ont vu leur descente d’une division suspendue par la plus haute instance administrative du pays.
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Seulement, cette ordonnance rendue ce mardi après-midi par le juge des référés du Conseil d’État (JRCE) n’acte pas officiellement le maintien du TFC et de l’ASC dans l’élite, contrairement à ce qu’a indiqué le TFC dans son communiqué publié dans la foulée. Comme le terme de l’ordonnance l’indique, la relégation des clubs est juste « suspendue » pour le moment. La LFP, en concertation avec la FFF, doit désormais « réexaminer le format de la Ligue 1 pour 2020-2021« .
Pour rejeter en l'état les motifs de la LFP selon laquelle elle était tenue de reléguer Amiens et le TFC (cocu), le JRCE rappelle déjà que les règlements applicables à la saison en cours ne s'appliquent pas à la saison prochaine. pic.twitter.com/3aqcMOhVmB
— Pierre B. (@Pierre_B_y) June 9, 2020
La fameuse convention FFF-LFP prolongée jusqu’en 2024….
Dans les faits, la LFP peut donc de nouveau acter, avant le 30 juin, la descente d’Amiens et Toulouse. Dans son argumentaire, le JRCE a surtout mis en avant ses doutes sur la légalité de la justification de la Ligue, qui expliquait alors que la convention la liant à la FFF ne permettait pas le passage à 22 clubs (cf point 23 dans le tweet ci-dessus, ou ici) Or, cette convention expirait au 30 juin 2020, et ne concernait donc pas la saison 2020-2021. Sauf que depuis, cette convention entre la LFP et la FFF a été renouvelée pour quatre ans, jusqu’en 2024 !
La LFP pourrait donc très bien de nouveau reléguer les deux clubs, et cette fois cette justification tiendrait la route en cas de nouveau recours des deux entités devant le CE… De plus, la LFP pourrait également mettre en avant la difficulté d’organiser un calendrier à 22 équipes, tout en sachant que la saison démarre plus tard que d’habitude (au 22 août) et que l’enchaînement des matchs pourrait nuire à l’intégrité physique des joueurs pour tenir la cadence avec des échéances à respecter comme l’Euro 2021 en fin de saison. Bref, ce feuilleton est encore loin d’avoir rendu son verdict. Et si Toulouse et Amiens ont remporté une bataille, cela ne signifie pas encore la fin de la guerre avec les instances du foot français… A voir également, si jamais le TFC et l’ASC étaient effectivement maintenus, si la LFP n’en viendrait pas dans ce cas à invalider les montées de Lorient et Lens dans l’élite pour rester à 20 clubs. Mais c’est encore une autre histoire…
