Pendant la crise du Covid-19, la voix de Noël Le Graët a particulièrement compté dans le foot français. Ferme dans sa prise de position, le président de la FFF a vite stoppé le football amateur, en décidant de promotions et de relégations dans toutes les divisions, au grand dam des équipes de fin de tableau. Concernant le football professionnel, le Breton a également convoqué le Comex de la Fédération pour rejeter le vote de l’AG de la LFP sur la Ligue 2 à 22 clubs pour la saison 2020-2021. Une toute puissance qui laisse certains sceptiques.
A lire aussi >> Intérêt supérieur, cohérence, calendrier… les raisons du refus du Comex de la FFF d’une Ligue 2 à 22 clubs
Ancien joueur de l’équipe de France ou entraîneur du PSG, Luis Fernandez annonce dans L’Equipe vouloir monter une liste aux prochaines élections de la FFF (en mars 2021) afin de permettre à plus d’anciens joueurs de siéger à la Fédé. Le consultant de beIN Sports assure avoir déjà reçu l’appui de plusieurs anciens de France 84 (Amoros, Bellone, Bossis, Domergue, Giresse et Tigana) et de France 98 (Barthez, Boghossian, Desailly, Petit, Pirès et Thuram). Reste désormais à désigner celui qui pourrait briguer le poste de président, car Fernandez ne s’imagine pas dans ce rôle.
« Quand il a pris la parole, c’était pour nous parler de sa Coupe de France et de la Coupe de la Ligue »
« Je n’ai rien contre la Fédération. Mais on n’est pas d’accord avec elle. Y a pas un grand chef là-dedans ! Or, pour s’élever, elle a besoin d’en avoir un. En 1984, quand Michel Platini discutait avec les dirigeants, c’était pour l’équipe. Pas pour lui. Je ne vois pas le football français fonctionner comme ça, aujourd’hui. Et cela m’interpelle, explique Fernandez. En tant que président du football, c’est à Le Graët d’imposer les règles. C’était à lui de dire : « Messieurs, on se calme. Priorité à la santé et après, on verra. » Quand il a pris la parole, c’était pour nous parler de sa Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. C’est à croire qu’il n’a pensé qu’à son intérêt. On a laissé un peu trop de liberté d’expression et on s’est divisés (…). »
