Grenoble devrait être l’un des clubs de Ligue 2 à se sortir de la crise sanitaire et économique avec le moins de dégâts. Fruit d’une bonne gestion d’une entité qui gravit les marches les unes après les autres. Le directeur général du GF38, Max Marty, fait le point sur la situation actuelle.
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La situation actuelle
« Le Premier ministre a sifflé la fin de la récréation. Il n’y aura pas de reprise. On a essayé, à un moment donné, de voir comment nous pourrions reprendre. Ce n’était pas simple, compliqué, voire prétentieux pour des gens qui avaient vraiment besoin de tests, de masques, ou de moyens médicaux. Le football n’avait peut-être pas besoin de reprendre. Nous acceptons la décision actuelle. Le risque zéro, c’est une bonne chose. L’état a privilégié la partie santé sur le volet économique. »
Le Covid
« Nous avons 47 salariés. Un a été touché par le Covid-19, mais n’a pas été hospitalisé. Nos joueurs, le staff sont passés à travers les gouttes. Le football doit être exemplaire dans les gestes barrières et le fonctionnement. On doit continuer à être vigilant sur la période de confinement. »
ENTRETIENS AVEC MAX MARTY (PARTIE 1)
Max Marty, Directeur Général du GF38 s'exprime sur la situation actuelle, le COVID-19 et la situation économique du club. Puis il aborde le MERCATO avec notamment des départs liés à la "cohérence salariale du club".https://t.co/dnAq8jMHFJ— Grenoble Foot 38 (@GF38_Officiel) April 29, 2020
L’aspect économique
« Notre petit moteur fait que l’on va traverser cette tempête avec un peu plus de facilité que les autres. Nous serons impactés par les droits TV, des partenaires peut-être plus en difficulté la saison prochaine… mais nous avons cette lisibilité et la cohérence financière qui fait que l’on peut affronter cette crise sans passer par l’emprunt auprès de la BpiFrance. On doit sortir de cet élément exceptionnel renforcé, avec plus d’ambitions, tout en sachant que l’on va laisser quelques plumes dans ce combat. »
Le mercato
« Ce n’est jamais simple de voir partir de bons joueurs. On le voit avec Eric Vandenabeele. Ce n’est pas que le club ne peut pas conserver financièrement les joueurs. Ce sont des choix. Nous avons mis en place des règles salariales, une cohérence salariale. Ce foot-business ultra-libéral n’est pas notre recherche absolu. Il y a deux façons de voir le football : le foot de l’élite, de la Ligue 1, des excès. Et puis le foot de la Ligue 2, qui est le foot raisonné, qui n’est pas hors-sol, conscient des réalités du quotidien. Quand on a un joueur qui peut doubler son salaire chez un autre club, bravo et merci à ces joueurs pour les services rendus au club. Je suis très heureux pour eux qu’ils aient réussi un club de gagner une fois à une fois et demi plus que chez nous. Il n’y a aucun hasard dans la façon de gérer notre groupe professionnel. »
Les fins de contrat
« La situation de crise impacte en premier lieu les joueurs en fin de contrat. J’ai régulièrement l’agent de Pierre Gibaud en ligne, Ibrahima Coulibaly, qui était un homme de confiance, de vestiaire… Ce sont des situations compliquées. Oui, Eric et Arsène Elogo ont décidé de rejoindre Valenciennes. Tant mieux pour eux. Jonathan Tinhan a décidé d’arrêter sa carrière et j’espère qu’on le retrouvera tôt ou tard dans l’entourage proche du club. La situation nous oblige à avoir un peu de marge financière. La situation contractuelle des fins de contrat rend leur situation plus complexe. »