Période de confinement oblige, les clubs de Ligue 2 sont à l’arrêt. Une pause obligatoire pour la santé de tous. L’occasion également de commenter à froid, le bilan de nos vingt clubs après 28 journées de championnat, en attendant une éventuelle reprise de la compétition ces prochaines semaines. Place aujourd’hui à Troyes (4e), qui n’a pas hésité à confier à Laurent Batlles les rênes de l’équipe première pour sa première expérience sur le banc d’une formation professionnelle. Un choix payant.
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Le bilan comptable
Avec 51 points, l’ESTAC est déjà en avance sur la saison dernière, où elle ne comptait « que » 45 points après 28 journées. Sous l’égide de Rui Almeida, le club aubois avait terminé en trombe pour finalement se hisser sur le podium avant d’échouer en play-off. Avant l’interruption, les joueurs de Laurent Batlles restaient eux aussi sur 5 matchs sans défaite et pouvaient encore légitimement croire à une montée directe, à seulement trois point du leader Lorient. Aussi à l’aise à domicile (4e) qu’à l’extérieur (3e), offensivement (7e) comme défensivement (4e). Troyes est une belle équipe caméléon, qui a su jongler entre les systèmes à trois ou quatre défenseurs selon les périodes. L’ESTAC est une équipe qui fonctionne aussi par séries, avec comme meilleur exemple le début d’année 2020 : quatre défaites de rang suivies de quatre victoires d’affilée !
La situation globale
Malgré sa place sur le podium la saison dernière, l’ESTAC a pris le risque de prendre un grand virage l’été dernier. Son entraîneur, Rui Almeida, n’avait pas vraiment conquis le public du stade de l’Aube pour un jeu assez austère malgré les excellents résultats. Son successeur, Laurent Batlles, était un choix assez surprenant de la part de Daniel Masoni. Le président troyen n’a pas hésité à faire confiance à un jeune entraîneur. Ce vent de fraîcheur a porté ses fruits.
Le recrutement a été très intelligent, et surtout sur le long terme avec beaucoup de contrats de trois ans (Gallon, Tardieu, Barthelmé…). La mayonnaise a rapidement pris, avec la révélation Kiki Kouyaté notamment, auteur de 5 buts malgré sa position de défenseur central. La pression n’a pas été mise par la direction sur une montée obligatoire dès cette saison, mais Troyes se positionne clairement comme un bel outsider pour le sprint final. Et même si l’ESTAC ne parvient pas à monter cette année, cette base commune vécue en 2018-2019 permettra forcément d’attaquer 2020-2021 avec encore plus de certitudes !
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Le calendrier final
Va au Mans
Reçoit Lorient
Va à Valenciennes
Reçoit Nancy
Va à Chambly
Reçoit Sochaux
Va à Rodez
Reçoit Guingamp
Va à Ajaccio
Reçoit Niort
Projection sur la fin de saison
L’affiche de la 37e journée et le déplacement sur la pelouse d’Ajaccio pourrait valoir cher ! Mais d’ici là, Troyes devra se montrer rigoureux contre des équipes qui luttent pour le maintien (Le Mans, Chambly, Rodez…), et également inspirées face aux concurrents directs (Lorient, Valenciennes, Guingamp…). Difficile de prévoir quoi que ce soit avec une équipe aussi redoutable que parfois friable quand ne s’y attend pas. Reste que l’ESTAC montait vraiment en puissance avant l’interruption, et repartira avec le couteau entre les dents en cas de reprise.
