AJ Auxerre

Humeur – A Auxerre, l’excuse du passé ne passe plus

Saison après saison, c’est la même chanson. L’AJ Auxerre suscite l’espoir de faire figure d’outsider en Ligue 2 à la fin du mois de juillet. Mais les semaines passent, et très vite l’AJA ne regarde plus vers le haut, mais plutôt vers le bas. Depuis la reprise du club par James Zhou, les entraîneurs se succèdent et subissent tour à tour les mêmes maux. Malgré des moyens mis en œuvre sur le mercato, aucun ne parvient à dégager un collectif fort, séduisant, et performant. Depuis 2012, le meilleur classement icaunais reste… une 8e place obtenue en 2016. Maigre, bien trop maigre, pour cet historique du foot français, quand d’autres formations bien moins structurées parviennent à se hisser à l’étage supérieur.

Une humiliation en Coupe de France

Le passé peu reluisant, justement, c’est l’argument numéro 1 du moment de Jean-Marc Furlan pour justifier les difficultés actuelles. Sur une série de 7 matchs sans succès en championnat, le club bourguignon vient de réaliser l’un des pires matchs de son histoire, piteusement éliminé par une R3 (!!) au 8e tour de Coupe de France. Un grand bravo tout d’abord à Hambourg-Haut, qui n’a pas douté de ses capacités à renverser un club pro. Un revers « honteux et inqualifiable« , selon les propres mots de l’AJA. « Même si on me dit le contraire, on me dit ‘on est l’AJA, faut voir autre chose’ . Non mais vous verrez autre chose quand vous aurez un autre club différent de ce que vous avez depuis 10 ou 15 ans », a réagi de son côté le coach auxerrois après cet échec.

« Un club différent d’il y a 10 ou 15 ans« , c’est aussi ce dont ont hérité Francis Gillot ou Pablo Correa avant Jean-Marc Furlan, pour ne citer que les entraîneurs les plus récents. Pourtant, avec les deux prédécesseurs de JMF, la patience n’a pas été de mise. Gillot a vite jeté l’éponge devant l’étendue du chantier. Correa a redressé la barre, avant de pâtir de son jeu pragmatique et du manque de résultats et d’émotions la saison d’après. Sur ce plan, Jean-Marc Furlan s’inscrit en effet en totale opposition avec le franco-uruguayen. L’ancien coach de Troyes et Brest connaît la recette de la montée, avec déjà quatre à son actif, un record. Il lui a fallu trois ans pour accéder à l’élite avec le SB29. Mais dès le début, on a senti quelque chose se créer là-bas, un engouement et une dynamique positive.

Auxerre doit quitter ce costume de club traumatisé

Débarqué dans l’Yonne avec un crédit énorme et l’étiquette du renouveau par le style et le projet de jeu, Jean-Marc Furlan traverse déjà sa première période de turbulences. Ce crédit commence à s’entamer, les premières questions à se poser. Car Furlan, qui dispose d’un important soutien du président Graille et du directeur sportif Daury, n’a pas été embauché pour terminer à son tour 14e dans une saison sans relief. Bien sûr, le changement ne pouvait s’opérer d’un claquement de doigts. Bien sûr, Jean-Marc Furlan n’est pas un magicien. Mais l’excuse du passé ne passera plus éternellement. Auxerre doit se tourner vers l’avenir maintenant, et enfin quitter ce costume de club traumatisé, qui n’effraie pas/plus grand-monde en Ligue 2.

Vos commentaires :

  1. Seb21

    Peu importe la défaite,peu importe la victoire...aj auxerre à la vie à la mort...nous serons toujours là!!! C'est comme ça et ce sera toujours comme ça!!! UA90

    2 réponses
  2. SUBTIL

    La vérité c' est qu' avant, Auxerre pouvait faire venir dans son centre de formation, presque sans trop de difficulté, les meilleurs jeunes de France. Aujourd' hui, presque n' importe quel club dispose de son propre centre de formation. De plus, il y a 20 ou 30 ans, des clubs comme le PSG, Monaco ou surtout Lyon s' en fichaient complètement de la formation, alors qu' aujourd' hui c' est tout le contraire. Le modèle économique Lyonnais ou Monegasque est parfaitement calqué sur celui qui a fait la réussite de l' AJA. Le problème est qu' aujourd' hui, Auxerre ne fait plus rêver et un jeune talent de 13 ou 14 ans aura plus les yeux qui brillent en faveur d' un club comme l' OL ou Monaco voire Paris(le club de la capitale ayant l' immense avantage de dominer désormais sur ce marché là au niveau de la région parisienne) que de se résoudre à signer sur les bords de l' Yonne................. C 'est un constat que le Roumain Viorel Moldovan avait parfaitement résumé aux micros des journalistes, ce qui lui avait valu, alors, sa perte...... Mais il avait parfaitement résumé la vérité de la situation qui frappe le club Auxerrois. https://www.youtube.com/watch?v=cg2ZiiQnUB0

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