Championnat

Bilan (16/20) : Angers SCO a puisé dans ses ressources pour remonter

Le bilan de la saison par ML2

Comme chez le champion auxerrois, la stabilité a payé du côté d’Angers au moment de redémarrer cette saison de football en seconde division. À la tête d’un effectif qui semblait un temps parti pour vaciller en Ligue 2, Alexandre Dujeux a su trouver la formule et les mots pour transformer cette aventure périlleuse en une épopée merveilleuse. Défiant de nombreux pronostics, le SCO retrouvera bien l’élite du football français à l’été 2024 grâce à une montée directe, décrochée avec courage et abnégation.

À lire aussi >> Mercato – Le SCO d’Angers sur la piste d’un joueur d’Amiens ?

Une base solide et quelques coups intelligents 

Qu’importe la relégation, le SCO n’a pas ressenti le besoin de bouleverser son groupe au moment d’aborder sa saison de Ligue 2. Conserver un Abdelli qui montait doucement en puissance, relancer un Loïs Diony en manque de confiance, s’appuyer sur l’expérience et la connaissance du contexte angevin de Pierrick Capelle… Là étaient finalement les fondations d’un effectif qui a également su s’appuyer sur la jeunesse et les éclosions de Jean-Mattéo Bahoya, Justin-Noël Kalumba ou encore Lilian Raolisoa pour équilibrer son groupe. À l’été, les arrivées à moindre coût de Jordan Lefort (3138 minutes disputées), Zinédine Ferhat (1768 minutes disputées), Florent Hanin (1726 minutes disputées) et Joseph Lopy (1759 minutes disputées) s’avéraient être des additions intelligentes. Finalement, sans faire de folies et avec un entraîneur qui connaissait ses troupes sur le bout des doigts, Angers se tenait prêt pour la rude bataille qui l’attendait en seconde division.

Des débuts timorés, la forteresse Raymond-Kopa pour se rassurer

Les retrouvailles avec le deuxième échelon du football français restaient tout de même difficiles. Avec deux points engrangés sur les trois premiers matchs, le SCO avait bien besoin d’une victoire étriquée (1-0) et arrachée à Dunkerque afin de souffler un peu. Un succès d’autant plus important qu’il faisait office de déclic et de point de départ d’une dynamique qui allait permettre aux hommes d’Alexandre Dujeux d’être sacrés champions d’automne. Irrésistibles à domicile, ils restaient invincibles dans leur forteresse Raymond-Kopa, marquant 17 buts et n’en encaissant que 2 pour l’emporter à 8 reprises en 10 rencontres.

Boostés par les formes moyennes de certaines grosses écuries du championnat telles que Bordeaux et l’ASSE, les Angevins comptaient 6 points d’avance sur la troisième place et 10 sur la sixième à la trêve hivernale. L’objectif montée, préalablement défini sur trois ans, devenait atteignable sur l’année même de la redescente. Mais pour le rendre encore plus concret, il allait falloir tenir bon lors d’une phase retour de tous les dangers.

Une force de caractère qui fait la différence

Pénalisé par des mois de janvier et février très moyens, Angers restait dans le top 2 mais voyait son avance fondre comme neige au soleil. Une baisse de forme qui coïncidait avec la folle remontée d’une ASSE reboostée par l’arrivée d’Olivier Dall’Oglio. Moins souverain, le SCO devait s’appuyer sur un mental à toute épreuve pour traverser la tempête et résister à la déferlante verte. Recruté afin de pallier le départ sportivement dommageable de Bahoya, Esteban Lepaul jouait parfaitement son rôle de joker de luxe et inscrivait deux buts décisifs contre Ajaccio (3-1) puis Concarneau (4-2) pour maintenir son nouveau navire à flot. Des points décrochés en toute fin de partie, représentatifs d’une équipe qui aura finalement engrangé la bagatelle de 25 points après avoir été mené au score.

Pour symboliser une dernière fois cette tête toujours levée malgré les vents contraires, Capelle, d’un maître coup-franc, puis Diony, d’un subtil enroulé du gauche, permettaient à Angers de refaire son retard et de l’emporter à Annecy (2-1) alors même que son rival stéphanois était tenu en échec par Rodez (1-1). Deux buts décisifs inscrits par l’emblématique capitaine et le goleador revigoré, des éléments qui « méritaient autant, voire peut-être plus que tous les autres d’être mis en valeur » selon Laurent Boissier, directeur sportif du club. Et surtout, un ultime coup d’éclat synonyme, une semaine plus tard, de montée directe.

Le bilan de Laurent Boissier (directeur sportif) pour ML2

« C’est un bilan qui ne peut être que positif. Quand tu réussis à remonter alors que tu viens de descendre et que tu restais sur une saison très compliquée, on peut dire que c’est un bilan super positif. On avait fixé comme objectif d’essayer de remonter dans les trois ans. C’était le challenge que nous avait demandé le propriétaire du club. On a réussi à le faire rapidement, en un an. On a démarré un peu difficilement la saison avec un début de championnat compliqué sur les trois premières journées, mais malgré ça, on n’a pas paniqué. Puis ça s’est bien emboîté derrière. »

L’équipe-type selon les temps de jeu 

Le XI : Fofana – Valery, Hountondji, Bamba, Lefort – Capelle, Lopy – Ferhat, Abdelli, El Melali – Diony

Le banc : Zinga, Hanin, Kalumba, Ould-Khaled, Raolisoa, Bahoya, Niane.

Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *