Championnat

Bilan (3/20) – Grenoble, de l’espoir à la désillusion

Le bilan par ML2

Alors qu’il n’était jamais sorti du Top 5 de Ligue 2 avant la 26e journée, Grenoble a vécu une fin de saison très compliquée et termine avec le même bilan comptable que l’année passée, soit 51 points, à la 11e place. Bien parti pour s’inviter de nouveau dans les play-offs comme en 2021, le GF38 a craqué en deuxième partie de saison. Une fâcheuse habitude qu’il conviendra de régler pour espérer à termes se positionner comme un vrai candidat du haut de tableau. Installé sur le podium à la trêve hivernale, le club isérois semblait sur les bons rails. Invaincu lors des 11 premières journées, sans encaisser le moindre but lors des six premiers matchs, le train grenoblois filait droit vers un exercice 2023-2024 exaltant. Il l’a été, par moments, avant de perdre de la vitesse et de rester à quai. En 2024, Grenoble a tenu un rythme de relégable (18e bilan de la phase retour avec 17 points seulement). Une mauvaise spirale fatale à Vincent Hognon. Après une 5e défaite consécutive contre Laval (0-2, 28e journée) à la maison où le GF38 apparaît sans solution, les dirigeants décident de changer leur fusil d’épaule.

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Un changement de coach assez rare aussi tard dans une saison, d’autant que Grenoble n’est situé qu’à deux points des play-offs à ce moment-là. Mais la dynamique inquiète, et les joueurs semblent avoir perdu le fil autour de leur entraîneur. Dans l’urgence, Max Marty convainc Laurent Peyrelade de venir pour une mission relance, avec un contrat court de neuf rencontres à diriger. L’ancien de Rodez débute à Paul-Lignon par une défaite, et prend 11 points le temps de son passage pour assurer un maintien sans trembler. Un moindre mal dans un championnat où Grenoble, en plus de gâcher sa fin de saison, aurait vraiment pu se faire peur. S’il a amené son enthousiasme et un élan de fraîcheur, Peyrelade n’aura pas su guérir en aussi peu de temps tous les maux constatés. Même si Maubleu a encore réalisé une grande saison, le secteur défensif s’est montré plus friable, tandis que les offensifs ont peiné à trouver de la régularité au-delà des coups d’éclats et des qualités individuelles évidentes (Sbaï, Meissa Ba, Joseph, Sanyang…).

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Le chantier de l’été va donc concerner en priorité la refonte du secteur offensif, avec la recherche d’attaquants plus expérimentés. Quelques recrues ont déçu (Postolachi, Sylvestre, Mbemba) et voient la porte d’un départ s’ouvrir. Au milieu, Jessy Benet a confirmé son statut de joueur indispensable, et sa blessure au genou a coïncidé aussi avec le gros coup de moins bien grenoblois au cœur de l’hiver, même si une seule absence ne peut pas tout justifier. Au final, Grenoble aura donc réalisé une saison moyenne : 13e attaque, 7e défense, 10e bilan à domicile, 12e à l’extérieur. Ce n’est pas la première fois que le GF38 peine en deuxième partie de saison. Et si l’excuse du manque des play-offs l’année dernière pouvait s’entendre, cet argument ne peut plus tenir en 2024. Aux dirigeants et au futur staff technique de bien analyser ce problème pour tenter de le résoudre.

L’équipe-type au niveau du temps de jeu (en 4-3-3)

Le XI : Maubleu – Tourraine, Monfray, Diarra, Paquiez – Rigo, Benet, Valls – Joseph, Sbaï, Meissa Ba.

Le banc : Allain, Sylvestre, Nestor, Mendy, Postolachi, Sanyang, Xantippe.

Le bilan de Max Marty (Directeur Général)

« C’est globalement une déception. Le bilan est mitigé car on a été 20 fois dans les 3 premiers (13 en réalité, ndlr) dans la première partie de saison. C’était très satisfaisant, peut-être même au-dessus de nos espérances. Et puis on a éteint la lumière à partir de janvier. On prend 17 points sur la phase retour, l’un des plus petits totaux de la division. On a explosé en vol. On a sûrement mal géré plusieurs sujets. On se pose beaucoup de questions. On a un goût amer. On était presque satisfaits à la fin de gagner quelques matchs pour s’écarter de la ligne de flottaison de bas de classement. C’était une saison riche en émotions, riche en enseignements et globalement décevante. »

Photo by Alex Martin/FEP/Icon Sport

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