Championnat

Bordeaux – Albert Riera avant Dunkerque : « Il y a un président qui décide si je suis fait ou non pour ce poste »

Bordeaux va-t-il réussir à rebondir ? Sonnés après leur défaite concédée dans les derniers instants de la partie face à l’ASSE ce samedi (1-2), les Girondins doivent rapidement se reprendre. Ce mardi, ils accueilleront Dunkerque (15e) à l’occasion de la 34e journée de Ligue 2 et seront dans l’obligation de puiser dans leurs ressources pour réagir et éviter de se mettre dans une situation encore plus difficile à l’approche de la fin du championnat. Avant la rencontre, l’entraîneur bordelais, Albert Riera, est revenu sur la situation de son club et de son équipe en conférence de presse.

À lire aussi >> Bordeaux – Les Ultramarines appellent les supporters à ne pas assister aux 15 premières minutes du match contre Dunkerque


Le communiqué des Ultramarines

« J’ai entendu que les supporters avaient fait un communiqué et appelaient à ne pas venir supporter l’équipe lors des 15 premières minutes du match contre Dunkerque. Je suis personne pour dire à qui que ce soit ce qu’il doit faire, chacun sa responsabilité. Mais je peux dire, en tant qu’entraîneur de cette équipe et ex-joueur, qu’on a besoin des supporters. Je dis toujours que le foot, c’est du spectacle, c’est un show. D’autant plus avec quelqu’un comme moi qui pense que la manière de jouer est importante. On essaye de jouer le mieux possible pour donner du plaisir à nos supporters. De mon côté, je demanderai qu’ils supportent toujours les joueurs, c’est très important. Pendant 90 minutes en tout cas. Après, s’ils n’aiment pas l’organisation du club, s’il y a un problèmes avec les groupes de supporters, je ne veux pas en parler, ce n’est pas mon travail. Je parle strictement du terrain. Les joueurs ont besoin d’eux, on a besoin d’être ensemble. Pendant 90 minutes, je demanderai qu’ils supportent un maximum. Je ne vais pas laisser ce groupe lâcher, ça c’est ma responsabilité. Les enflammer, les pousser. C’était très dur de perdre ce match face à l’ASSE en trois minutes, mais on doit continuer. C’est le foot, il y a un match mardi et on doit être prêt […] Je comprends les supporters. Je suis le premier à ne pas être satisfait par les résultats. Mais d’un autre côté, je crois que personne ne peut dire que, dans la maîtrise et le contenu, nous ne sommes pas dans les top équipes de Ligue 2 . Les résultats sont les résultats. Contre Caen (1-0), on disait que c’était peut-être le meilleur match de la saison. C’était il y a seulement deux semaines, mais dans le foot on oublie très vite. On a perdu contre Bastia, chez nous, avec la meilleure performance de la saison au niveau offensif avec le ballon, mais on a pris trois buts sur contre attaque. Et on a perdu en trois minutes contre l’ASSE. Si on pense seulement au contenu, on a été compétitif contre les troisièmes de Ligue 2, dans leur stade. Un match magnifique entre deux équipes. C’est la réalité : sur les trois derniers matchs, qui n’est pas content de la manière dont on joue ? Bien sûr qu’on n’est pas content des résultats, mais de la manière ? C’est ça l’espoir que j’ai, mais je comprends les supporters, on est les premiers déçus. Comme entraîneur, j’étais venu au mois d’octobre. C’était une expérience pour moi, je n’avais jamais pris une équipe en cours de saison, et ce n’est pas idéal. Parce que tu as besoin d’une pré-saison, tu as besoin de l’organiser, de s’adapter à l’équipe et que l’équipe s’adapte à toi. J’arrivais à un moment difficile, et ce n’était peut-être pas la meilleure façon de débuter. Mais on en est là, on ne peut pas revenir en arrière. Quand je suis arrivé, on était à la même place. Il y a eu un changement d’entraîneur, et je crois que c’est pas mal. Parce que si ça n’arrive pas, peut-être qu’on aurait été 17e aujourd’hui. Et s’il y avait un changement maintenant, peut-être qu’on serait septième, on ne sait pas. Mais au moins, on n’est pas 17e. Pour en revenir aux supporters, j’ai cette compréhension, bien sûr. Mais demain il y a un match qu’on veut bien jouer et gagner. »

Un problème au niveau du mental ? 

« Les deux buts que l’on prend face à l’ASSE, on ne les prend pas parce qu’on a mal défendu. C’est parce qu’on a perdu ces deux ballons à un moment où ça ne doit pas arriver. À 11 contre 10, on doit travailler la largeur, on doit les faire courir, on ne doit pas perdre ces ballons. On leur a laissé la possibilité d’attaquer […] Parfois quand on prend un but, ce n’est pas parce qu’on a fait quelque chose de mal. C’est parce que l’adversaire a fait quelque chose de bien. Le joueur (Irvin Cardona) a fait deux actions magnifiques […] Quand je regarde le contenu des derniers matchs, c’est incroyable de perdre. Mais c’est la vie, la justice n’existe pas. Tu peux jouer mieux que l’adversaire et perdre. Je crois que si on demande à l’entraîneur de l’ASSE, il dira qu’on les a beaucoup fait courir, qu’on a trouvé les espaces libres, qu’on a provoqué beaucoup de situations. Et en face, on parle d’une équipe qui n’a encaissé que 25 buts, la meilleure défense du championnat. Je demande qu’on regarde ça aussi. On n’a pas pris les trois points, mais dans la maîtrise, je ne peux pas demander plus à mes joueurs […] On doit être plus consistant dans les deux surfaces de réparation. »

L’état d’esprit avant la rencontre face à Dunkerque

« Les joueurs sont biens. Hier, c’était difficile, mais on s’est expliqué. La compréhension du jeu est, pour moi, la chose la plus importante. On doit connaître le plan. On sait où sont nos problèmes, on sait où sont nos points forts. Et demain, on va essayer de trouver les points faibles de l’adversaire et faire ce que l’on fait bien du mieux possible. »

Se considère-t-il encore comme l’homme de la situation

« Je ne suis pas le plus important ici, ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. Je suis là pour organiser le plan de jeu, je suis responsable de cela et c’est plus facile d’aller contre une personne que contre 25, c’est normal, c’est pareil partout. Je n’ai pas de pression parce que je suis dans une profession que j’adore. J’ai toujours la même énergie, la même passion, parce que j’adore ce que je fais. Tout le reste, ce n’est pas de mon ressort. Il y a un président qui décide si je suis fait ou non pour ce poste. Moi je continue à remplir mon rôle, c’est-à-dire essayer de préparer ce groupe de joueurs au mieux pour gagner des matchs. Je crois qu’avec notre manière de jouer, les résultats doivent venir. Parce que c’est impossible de jouer comme lors des trois derniers matchs, et de ne pas gagner. Je vais continuer jusqu’au bout parce que je sens que le jeu progresse. On peut parler de résultats catastrophiques, mais pas de jeu catastrophique. Cette équipe a beaucoup évolué. »

Faut-il changer la préparation mentale de l’équipe au vu du classement ?

« On ne regarde pas le classement, on n’en parle pas. 12e, 13e ou 14e, ça ne change rien. Ça changera si on passe 17e, mais on ne regarde pas vers l’arrière. On parle seulement de choses positives, de ce que l’on peut faire et améliorer. Je suis quelqu’un de positif, j’essaye toujours de chercher des sources de motivation, et je serai motivé jusqu’au dernier jour. »

Photo Anthony Dibon/Icon Sport

Vos commentaires :

  1. dede54710

    je ne vois pas Bordeaux gagner à Dunkerque

    3 réponses
  2. dede54710

    Dunkerque va mettre Bordeaux dans le caca

    3 réponses
  3. JUG971

    Jamais vu un entraineur avec un tel "boulard", il ne se remet jamais en question et ne sait que provoquer

    3 réponses

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *