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Concarneau – Bevic Moussiti-Oko sur son calvaire à Boluspor : « Ils avaient placé une caméra de surveillance dans ma chambre »

Depuis la saison 2021-2022 avec l’AC Ajaccio, Bevic Moussiti-Oko est régulièrement freiné dans sa progression par les blessures. L’attaquant congolais a débarqué à Concarneau cet hiver mais n’a pas encore pu faire profiter aux Thoniers de son expérience après un passage en Turquie très compliqué à Ankaraguçu puis Boluspor en deuxième division. Dans un entretien livré à FootMercato, le joueur de 29 ans relate les calvaire vécu lors de ses six derniers mois à Bolu.

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« Je me fais une lésion. Je fais l’IRM et ils me disent qu’il n’y a rien. Je leur fais confiance […] J’’avais des troubles du sommeil, je leur présente un médicament quand je suis arrivé au club et ils m’en donnent un autre. Un jour, à l’entraînement, j’essaye d’accélérer, la douleur revient encore plus forte. Je ne peux plus accélérer et je veux refaire une IRM sur Paris. Ils ne veulent pas, le ton monte et ils cherchent des prétextes pour casser mon contrat. Le directeur sportif me parle et me dit que mes médicaments contre les troubles du sommeil sont dopants. Pourtant, je prenais que ceux qu’ils m’avaient donnés à mon arrivée. »

Quelques semaines plus tard, le climat de défiance s’épaissit : « Un jour, ils vont dans ma chambre et demandent à ce que mes amis quittent la chambre. Je repars au club, ils me menacent avec un avocat. Soit, on te met 45 jours en garde à vue. Ils veulent que j’aille faire un test sanguin avec leur labo. Moi, je ne veux pas, je n’avais pas confiance. Ils m’ont demandé d’aller jeter les médicaments qu’ils m’avaient donnés. En les écoutant, je le fais dans la chambre du camp d’entraînement sauf qu’ils avaient placé une caméra de surveillance dans ma chambre. Ils ont envoyé cette vidéo à la police qui est venue perquisitionner ma maison en parlant de drogue. Les policiers m’ont emmené au poste, ils m’ont fait faire des tests urinaires et ils ont vu qu’il n’y avait rien. »

Aujourd’hui encore, Bevic Moussiti-Oko est toujours en conflit avec le club de Boluspor, à qui il reproche le non-versement de son salaire et subit encore les conséquences d’une blessure visiblement mal traitée.

Photo ©Sandra Ruhaut/Icon Sport

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