Des retournements de situations, 28 buts en neuf matchs : la Ligue 2 nous promet un sprint final passionnant avant la trêve internationale, alors que plus de la moitié du championnat peut encore espérer évoluer en Ligue 1 la saison prochaine.
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Les Tops
Rodez prêt à sprinter !
Invaincu depuis le 3 février, Rodez a été sans pitié avec le Grenoble de Laurent Peyrelade, l’ancien coach du RAF. Les Aveyronnais sont sûrs de leurs forces et réintègrent le Top 5 à l’issue de cette J29, devançant un quatuor d’équipes à 42 points (Guingamp, Paris FC, Caen, Amiens). Encore une fois déterminant lors de la onzième victoire ruthénoise de la saison, le duo d’attaque constitué par Killian Corredor, buteur et passeur et Andreas Houtondji, auteur d’un doublé. Au passage, le joueur prêté par Caen a égalé le plus grand nombre de buts pour un joueur de Rodez en deuxième division : 12, soit autant qu’Aleksandr Krstic en 1991-1992 (Source : Centre Presse Aveyron)
Les Verts pas rassasiés
La saison de l’AS Saint-Étienne, loin d’être linéaire, pourrait connaître un fin heureuse et plus facile qu’attendue. Revenus dans le top 5 il y a quelques semaines, les Verts sont à présent à deux points de la deuxième place, détenue par un Angers SCO devenu irrégulier. Le 4-3-3 d’Olivier Dall’Oglio a trouvé son rythme de croisière et les nouveaux venus (ou revenus) du mercato ont fait passer l’équipe dans une autre dimension. Maçon et Cardona brillaient déjà. Samedi à Bastia (4-0), c’est Nathanaël Mbuku qui a délivré son match référence avec l’ASSE : deux buts et une passe décisive, un bilan quasi parfait si l’on omet un carton jaune reçu après une célébration interminable.
Guingamp, cette fois c’est la bonne
Habitué à courir, Guingamp va peut-être enfin partir à point. Ces dernières saisons, l’En Avant nous a habitué aux belles dernières lignes droites mais partait toujours de trop loin pour décrocher une place pour l’étage supérieur. Cette fois, les hommes de Stéphane Dumont sont à un seul point de Rodez avant la dernière ligne droite. Contre Valenciennes, les Costarmoricains se sont montrés, tranchants, efficaces et « verticaux » comme le souhaite le coach. Après être passés par des périodes de relative méforme, les hommes forts du secteur offensif (Picard, Merghem, El Ouazzani) redeviennent décisifs. Alors peut-être…
Les Flops
Bastia, confusion et inquiétude
Sous la direction du duo d’intérimaires, Lilian Laslandes-Michel Moretti, le SC Bastia avait souhaité revenir aux fondamentaux du club : l’esprit de combativité et une équipe intraitable à domicile. Samedi, les turchini ont encaissé un 0-4 contre Saint-Étienne au stade Armand-Cesari, un score sévère au vu des occasions créés en première période mais pas plus facile à digérer pour autant. L’étrange situation du penalty stéphanois, alors que deux ballons étaient sur la pelouse n’a pas aidé à prendre ce résultat avec flegme. Il y a quelques semaines, Michel Moretti espérait faire du SCB, la « meilleure défense de Ligue 2 » à partir de la prise de fonction du binôme. Deux rencontres et six buts encaissés plus tard, la formation corse va devoir chercher ailleurs les points positifs.
#SCBASSE | 0️⃣-4️⃣
— SC Bastia (@SCBastia) March 16, 2024
Grenoble toujours malade
Une poignée de jours n’ont évidemment pas suffi à Laurent Peyrelade pour remettre d’aplomb le GF38. Si l’ouverture du score de Theo Valls à Rodez a laissé entrevoir la possibilité d’une rémission, l’éclaircie n’a duré que cinq minutes, jusqu’à l’égalisation un peu chanceuse de Killian Corredor, sur une frappe détournée. La suite en revanche ne doit rien au hasard, avec une défense iséroise à l’agonie sur les deux autres buts ruthénois, comme souvent ces dernières semaines. La trêve internationale va être l’occasion d’une grande remise à plat pour le nouveau coach grenoblois. Samedi, face à son ancienne équipe, Peyrelade avait reconduit une équipe assez similaire à celle de Vincent Hognon et n’a pu prévenir une sixième défaite consécutive (1-3). Rendez-vous le 30 mars contre Guingamp au Stade des Alpes pour observer le résultat des grands travaux.
Bordeaux, la fin des illusions ?
À six points de la 5e place, le FC Girondins de Bordeaux (13e) n’est pas irrémédiablement largué mais il faudrait un sacré concours de circonstances pour parvenir à dépasser pas moins de 8 équipes lors des neuf prochaines journées. Si le club au scapulaire n’a jamais pu intégrer le top 5 cette saison, cela ne soit rien au hasard. La 11e défaite de la saison (1-3) du côté d’Annecy semble être celle de trop. Albert Riera, très déçu après la partie, a semblé à court de solutions : Livolant titularisé en pointe, un côté gauche très jeune et peut-être trop tendre constitué de De Lima et Pitu et, clou du spectacle, l’entrée en attaque de Jean Marcelin pour les 10 dernières minutes. Quelles que soient les critiques formulées à l’encontre du coach espagnol ou de son prédécesseur David Guion en début de saison, force est de reconnaître que l’effectif du FCGB est d’une qualité bien moindre qu’en 2022-2023 et n’offre plus les options dont un concurrent à la montée devrait disposer.
Photo ©Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport
