Six matchs complets sans prendre de but au Stade Michel-d’Ornano : telle était la superbe série du Stade Malherbe Caen en Ligue 2 depuis l’arrivée sur son banc de Nicolas Seube, le 30 novembre 2023. Cette série s’arrête nette ce soir même si elle semblait vouloir se poursuivre, puisque le Paris FC n’a su marquer qu’à la 85e minute via Tuomas Ollila (entré en jeu à la mi-temps à la place de Gory) pour faire chuter le club normand pour la première fois depuis de long mois devant son public (0-1). Un coup d’arrêt que l’on peut relier à une mauvaise gestion de leurs temps forts pour les hommes de Seube, qui avoue tout de même en conférence de presse que les Parisiens ont su faire déjouer son équipe avec une stratégie bien rodée.
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« Caen est tombé sur une belle équipe, difficile à manœuvrer, il y avait beaucoup de combats. Il nous a manqué quelques ingrédients, de la vitesse dans le jeu, de la mobilité autour du porteur pour justement faire déjouer le harcèlement permanent que nous faisait subir cette équipe. Pour autant, notre entame est plutôt cohérente, on a des situations intéressantes. On a quand même eu du mal à récupérer le ballon et on a un petit peu bégayé notre football sur le plan technique. On ne marque malheureusement pas sur le temps fort de la deuxième mi-temps et pire, on encaisse un but. C’est cruel, mais c’est comme ça. Dans le football, il faut être efficace pour gagner les matchs. Ce soir, on l’a moins été que l’adversaire. »
« À partir du moment où on est en dessous (par rapport à d’habitude), c’est aussi parce que l’adversaire fait des choses pour nous contraindre. C’est une équipe qui ne perd pas, Paris. Saint-Étienne n’a pas réussi à les battre non plus. Sur l’ensemble de la rencontre, le match nul aurait été logique, ça veut quand même dire qu’on a combattu pour essayer de gagner ce match. Maintenant, sur tous les petits ballons récupérés dans les trente derniers mètres, entre la 70e et la 85e, on aurait pu faire mouche mais malheureusement il nous a manqué de la justesse et de la vitesse d’exécution pour pouvoir les punir, et ce sont eux qui ouvrent le score. Je pense sincèrement que cet adversaire n’est pas simple à jouer, je le savais avant, ils le confirment aujourd’hui. Et nous, on a été un peu moins bien qu’habituellement. »
« Il n’y a plus que des matchs à enjeu aujourd’hui, quand vous voyez les scores ce n’est simple pour personne. Ce n’est pas que nous n’avons pas réussi à assumer notre statut, c’est que les matchs deviennent de plus en plus âpres. Et il faut qu’on soit de plus en plus forts, ce n’est pas plus idiot que ça. Il faut qu’on soit meilleurs dans beaucoup de domaines. Auxerre aussi a perdu aujourd’hui, ce n’est pas qu’ils n’assument pas leur statut ! C’est que les matchs, il faut être capable de réussir beaucoup de choses pour pouvoir les remporter. Finalement, gagner un match, c’est dur […]. Nous étions seizièmes en décembre, il faut mesurer toute la débauche d’énergie de la part des joueurs pour revenir à cet espoir-là (pour la montée). Par rapport à ce que vous, journalistes, voyez, cette équipe-là est capable d’aller tout en haut. Donc forcément que c’est frustrant de ne pas basculer du bon côté. Mais on est là, dans les clous, dans le top 5. On s’accroche et on va se bagarrer jusqu’au bout. »
Photo by Anthony Bibard/FEP/Icon Sport