Championnat

Ligue 2 – Les Tops/Flops du multiplex de la 27e journée

Avec six matchs nuls en huit rencontres, le multiplex de la 27e journée a paradoxalement offert un changement majeur dans le classement de Ligue 2. Voici les Tops et les Flops du multiplex.

Les Tops

Caen à trois points du podium

Hyper prometteur en août, malade de septembre à décembre : le stade Malherbe de Caen sera passé par tous les états cette saison. Sous la pluie paloise, les hommes de Nicolas Seube s’imposent (3-2) et renouent avec leurs ambitions de début de saison. Les Normands refont un passage dans le Top 5, pas une première cet hiver mais pour la première fois depuis la 7e journée, Caen dépasse Grenoble, un concurrent direct. Laval, 3e n’est plus qu’à trois points et un Angers deuxième et en méforme (qui affronte Ajaccio lundi soir) n’est plus qu’à quatre points. Avec au passage le 17e but d’Alexandre Mendy, le SMC redevient un poids lourd du championnat malgré son parcours sinueux.

Gaspar distribue les caviars

Dans le dernier quart d’heure de ce même match, Pau a tout de même bien fait trembler Caen. Arrivé cet hiver après dix mois sans jouer, Jordy Gaspar a fait plus que retrouver le rythme. Particulièrement inspiré sur ses centres, le latéral droit béarnais délivre deux passes décisives pour Boli puis Ngom, soit plus que lors de ses deux dernières saisons à Grenoble réunies. Si Pau s’incline au final (2-3) c’est encore au Nouste Camp qu’était le cœur du spectacle samedi soir.

Le duel Dunkerque-Concarneau

Pendant un peu plus d’une demi-heure, l’USL Dunkerque a eu la tête hors de la zone de relégation, ce qui n’est pas arrivé depuis la 6e journée. Pour une fois, la fin de rencontre a été défavorable aux Maritimes, avec une égalisation concédée à la 97e minute contre Concarneau (2-2). Les deux promus de la saison se sont livré un beau combat au stade Marcel-Tribut. Dunkerque reste la meilleure équipe de 2024 en Ligue 2 malgré la déception en fin de rencontre. Les Thoniers, avec au passage un premier but superbe et l’inspiration de Mouazan pour servir Diawara d’une talonnade, continuent de faire tourner le compteur.

Les Flops

Grenoble en pleine hibernation

Faut-il délocaliser le GF38 aux Baléares de décembre à mars ? Chaque hiver ou presque, les Grenoblois connaissent un coup de froid au niveau de la performance. Entre conditions climatiques et conditions d’entraînement forcément impactées le club isérois a l’habitude de ce fameux creux en milieu de saison. Pourtant, cette année, les infrastructures ont évolué avec un nouveau centre d’entraînement, la fin des allers-retours quotidien en minibus au stade des Alpes, une meilleure pelouse en semaine et qui plus est un hiver plutôt clément. Et pourtant, le mal reste : avec quatre défaites de suite, les hommes de Vincent Hognon tombent à la 7e place et quitte la zone des playoffs pour la première fois de la saison. Attendue depuis plusieurs semaines déjà, la réaction doit intervenir de toute urgence. Bonne nouvelle : le printemps est dans 17 jours.

Triple Zéro

Malgré un spectacle honorable (16 buts) le multiplex du 2 mars aura connu son lot de mauvais élèves avec pas moins de trois matchs sans but : Auxerre, peu inspiré but contre Valenciennes et un très bon Jean Louchet (0-0). À la lutte pour le maintien, Annecy et QRM ont timidement essayé en première période avant une absence quasi-totale de spectacle après la mi-temps (0-0). Guingamp a été trop maladroit contre une équipe de Troyes qui a très peu proposé (0-0). Ces trois matchs nuls et vierges s’ajoutent au Paris FC-ASSE de l’après-midi, gâché par des conditions de jeu à peine dignes du professionnalisme et une pelouse à l’agonie.

Des énigmes pour Ignatenko

Était-il nécessaire pour le Bordelais Danylo Ignatenko d’aller chambrer le public ruthénois après son égalisation au risque de provoquer des débordements ? Valait-il mieux se délecter de la rage de ses adversaires plutôt que de partager une émotion positive avec ses propres supporters dans un parcage visiteurs situé 40 mètres plus loin ? Est-il bien raisonnable pour le Football Club Girondins de Bordeaux, finaliste européen et six fois champion de France, d’entretenir une rivalité avec le Rodez Aveyron Football ? La sacro-sainte « culture du chambrage » dans le football mérite-t-elle de faire se disputer autant de rencontres dans des ambiances délétères ? Si une frange des supporters se délectant de provocations puériles et de réponses qui ne valent pas mieux, est systématiquement flattée, d’autres ne préfèreraient-ils pas de temps en temps que l’élégance l’emporte sur la démagogie ?

Les réponses sont-elles dans les questions ?

Photo ©Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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