Non sans mal, Valenciennes poursuit son épopée en Coupe de France et sera peut-être même le petit poucet de la compétition en fonction du résultat de Rennes au Puy ce jeudi 29 février 2024. Battant le FC Rouen avec caractère et cohérence dans le plan de jeu appliqué en Normandie (1-1, 2-4 après TAB), le groupe hainuyer s’offre le droit de rêver d’un match à dans son antre et, pourquoi pas, d’une place au Stade de France pour une finale historique. Seule ombre au tableau : la blessure d’Allan Linguet à cause d’un gros coup sur l’orteil, forçant le latéral droit à quitter le stade en béquilles. En dehors de ce pépin non négligeable, l’entraîneur Ahmed Kantari ne peut qu’être ravi d’un tel résultat et d’avoir vu le match qu’il voulait voir sur la pelouse du stade Robert-Diochon.
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« C’est la magie de la coupe. J’avais dit aux gars avant le match qu’il s’y passerait des choses, des positives, des négatives. Que ça serait l’équipe qui arriverait à garder son calme pendant 90 minutes qui y arriverait. Au final, c’était 100 minutes avec le temps additionnel, sans les penaltys… Mais je suis fier de ce qu’ils ont fait. On sait tous les moments difficiles qu’on traverse et croyez-moi, se mobiliser et faire le match qu’ils ont fait dans la période actuelle, je leur tire un grand coup de chapeau. »
« Il y a toujours des événements un peu surnaturels en coupe. Ce match, je pense qu’on l’a maîtrisé. On a fait le match qu’on voulait. Je disais aux garçons pendant la causerie qu’on n’allait pas faire le match qu’eux veulent, mais celui que nous on veut faire. Leur donner le match que nous on voulait leur donner. On voulait être compacts, profiter des espaces, les aspirer. On sait que dans l’état actuel de confiance quand lequel on est, on aurait eu un peu les pieds qui tremblent. Donc j’ai demandé beaucoup de discipline aux joueurs, je pense qu’ils l’ont été de manière incroyable. Quand nos quatre attaquants ont un investissement défensif comme ce soir, et bien on peut voyager. »
« Le travail, c’est la première recette pour en arriver là. Mais il y a surtout une chose qu’il faut avoir et qu’on a su avoir : c’est l’humilité. À chaque tour qu’on a passé, personne ne nous a respecté. Quelles que soient les équipes qu’il y avait en face. Des équipes de R1, de N3… peu importe. À tort ou à raison, parce que notre situation au classement n’inspire pas le respect, mais nous on a toujours su rester humbles, nous bagarrer, y aller avec nos valeurs, celles du VAFC parce que ce n’est pas un club comme les autres. Et on est sortis grandis, on est sortis vainqueurs à chaque fois. »
« Moi, déjà, je suis content pour les joueurs. Je les vois travailler au quotidien, les huit mois qu’ils ont vécus sont difficiles. J’ai l’habitude de dire que c’est une bouffée d’oxygène dans une saison, ce qu’on est en train de vivre. C’en est aussi une pour les supporters. Et quand on voit aujourd’hui le parcage valenciennois, je n’ai pas trop de crainte pour l’avenir de ce club. Avec un environnement comme ça, des fans aussi fidèles… c’est ce qui montre la force et le caractère d’un club. Valenciennes renait toujours de ses cendres, aujourd’hui on a montré que c’était un club fort. »
Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport