Le bilan n’est forcément pas positif pour Valenciennes et Dunkerque au moment de la mi-saison. Les deux clubs nordistes présentent des similitudes dans la première moitié de championnat : un rachat par des investisseurs étrangers pendant l’été et des résultats qui ne suivent – pour le moment – pas, avec de jeunes coachs portugais. Menacés de relégation de Ligue 2 en National 1, le VAFC et l’USLD devront obligatoirement montrer un autre visage à partir de janvier.
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Après des années de lutte contre la présidence d’Eddy Zdziech, les ultras de Valenciennes étaient soulagés de le voir céder la main au groupe danois Sport Republic pendant l’été. Six mois plus tard, la situation du club reste toujours aussi précaire sur le plan sportif, et une nouvelle saison loin du Top 5 s’est initiée. Pire, avec la place de lanterne rouge et seulement 11 points au compteur (1 victoire), le rythme est bien trop lent pour espérer éviter une relégation en N1. A leur arrivée, les nouveaux dirigeants du VAFC ont choisi de faire confiance à Jorge Maciel. Le technicien portugais, maîtrisant déjà parfaitement le français, sortaient de belles saisons comme adjoint au LOSC, et se lançait pour son premier défi en tant que numéro 1 en Ligue 2.
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Quelques mois plus tard, la mission de Maciel est déjà terminée, et Ahmed Kantari est revenu sur le banc pour une nouvelle mission sauvetage. Les choix de joueurs et les principes de jeu du Portugais n’ont pas été payants, et le mercato estival laisse clairement à désirer. Aucune recrue n’a véritablement tiré son épingle du jeu (hormis peut-être Jean Louchet) dans une formation qui sortait déjà d’un exercice 2022-2023 périlleux. Avec 11 buts marqués, VA est de loin la pire attaque de la division, et les différents offensifs testés (Bonnet, Venema, Jung, Lilepo, Knockaert…) ne parviennent pas à se montrer efficaces. Le principal chantier est là, et les dirigeants ont déjà anticipé le mercato hivernal avec les signatures d’Oyewusi et Flamarion déjà actées pour janvier. Le déclic aura-t-il lieu à la reprise ? Sur les bases d’un maintien à 45 points, il faudra en prendre 34 sur la phase retour, soit une moyenne de 1,7 point par match pour réaliser l’exploit ! Après Nancy ou l’ESTAC, les dirigeants multi-propriétaires de clubs de foot ont décidément bien du mal à trouver la bonne formule en Ligue 2…
Dunkerque aussi mise sur un coach portugais
Avant-dernier avec 13 points, le voisin Dunkerque ne va guère mieux. Le groupe turc Amissos, et son conseiller sportif Demba Ba, ont réalisé un rachat express de l’USLD l’été dernier pour lui permettre de valider sa montée en Ligue 2. Si dans un premier temps les nouveaux actionnaires ont préféré surfer sur la vague de l’accession, les choix forts sont très vite intervenus. Mathieu Chabert, adulé par le public nordiste, a dû plier bagages après 7 journées seulement. Problème : Amissos lui avait laissé les clés du recrutement pour que l’effectif lui corresponde avec les arrivées des Sanganté, Youssouf ou encore Boissier. Sur le papier, l’USLD semblait avoir pris un temps d’avance sur ses concurrents dans la constitution de son groupe, mais Chabert n’a pas eu le temps de vraiment appliquer ses idées.
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Pour le remplacer, là aussi Dunkerque présente une similitude avec Valenciennes dans l’embauche de Luis Castro. Le jeune technicien portugais allait vivre sa première expérience de numéro 1 en Ligue 2. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’électrochoc n’a pas eu lieu. Mathieu Chabert a quitté le Nord avec six points en sept matchs dirigés, son successeur en a empoché…7 en 12 matchs ! Devant le manque de résultats, l’USLD s’active non-stop dans son recrutement, et tente des coups. Pour le moment pas fameux, avec la signature de Jean-Philippe Gbamin par exemple, qui a disputé 55 minutes depuis son arrivée. A ce rythme, difficile de créer une véritable unité dans le vestiaire. Et le côté « familial » dunkerquois s’est vite envolé sous les décisions radicales d’Amissos. La montée n’est déjà plus qu’un lointain souvenir et le mercato hivernal (où Bessilé a déjà signé) va encore drastiquement changer le visage de cette équipe. Malgré un Arnaud Balijon souvent inspiré dans les buts, l’USLD est la pire défense du championnat (32 buts encaissés) et son succès de prestige à Auxerre (1-0) relevait plus du miracle. Si tout n’est pas à jeter, Dunkerque va devoir vite se remettre en questions et trouver un second souffle pour ne pas prendre l’ascenseur dans le sens inverse…