La phase aller du championnat de Ligue 2 vient de s’achever ce mardi avec une victoire des Girondins de Bordeaux absolument cruciale puisqu’elle permet aux Marine et Blanc de sortir de la zone rouge et de remonter jusqu’à la 13e place avec 22 points. Une moyenne qui n’assurerait pas forcément le maintien au club bordelais puisqu’avec 44 unités en fin de saison, un club aurait terminé à la 17e place en juin 2023 (Annecy était à 45 points) ! Comment analyser ce faux départ du FCGB, qui avait pourtant toutes les cartes en main pour figurer en haut de tableau aux côtés d’Angers et d’Auxerre après leur mercato ? Philippe Lucas (148 matchs à Bordeaux) et Jean-Yves De Blasiis (19 matchs en pro avec Bordeaux) se sont essayés à cet exercice à l’antenne de France Bleu Gironde ce jeudi 21 décembre, dans l’émission 100% Girondins que vous pouvez réécouter ici.
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Jean-Yves De Blasiis : « À titre personnel, le début de saison m’a vraiment inquiété. Le delta entre un budget correct et un recrutement qui semblait cohérent avec le démarrage catastrophique… Ce que j’ai pu voir au travers des prestations m’a beaucoup inquiété, avec une équipe qui était à côté de ses pompes pour évoluer dans une Ligue 2 qui est quand même très compliquée, sur laquelle il faut de la stabilité sportive. Dans le projet de jeu, on est encore fébriles. Quand je vois le dernier match à l’extérieur contre Dunkerque, qui fait du bien (victoire 0-2), derrière on n’est quand même pas sereins. On veut encore de temps en temps jouer en possession… Pour l’instant je me satisfais des clean-sheets et des derniers résultats mais je ne suis pas encore très serein […] ! Ce qui m’inquiète, c’est peut-être aussi de vouloir donner une identité de jeu à cette équipe qui ne correspond pas forcément aux joueurs qu’elle a. »
Philippe Lucas : « Disons qu’on a vraiment l’impression qu’on ne domine pas notre sujet. C’est vrai qu’on se fait régulièrement peur parce qu’on n’est pas capables de se mettre à l’abri et de maintenir l’adversaire sous pression de manière constante. On a vu à Dunkerque, où on marque très rapidement, qu’on a tout pour se mettre en confiance. Et au lieu de continuer à presser, on a joué en marchant, dans un faux rythme. On manque de changements de rythme. Et si on se rappelle du but contre marque contre Dunkerque, on le marque quasiment en marchant. Il a suffit d’une accélération, d’un changement de rythme de Livolant et sur la passe de Vital Nsimba, on surprend l’adversaire et on marque. Je me dis que si on arrivait régulièrement à changer de rythme, en plus de la maîtrise qu’on est capables d’avoir, on pourrait faire mal à beaucoup d’adversaires. Malheureusement, on ne change pas de rythme et dès qu’on récupère le ballon, on ne va pas assez vite, on laisse le temps à l’adversaire de se replacer. Et là, tout devient plus compliqué pour nous. Le problème se répète de match en match. »
Source : France Bleu Gironde (francebleu.fr)
Photo Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport