De nouveau en période de crise et relégable en Ligue 2, Bordeaux va pouvoir mettre de côté un peu le championnat pour retrouver la Coupe de France ce samedi (14h) en déplacement à Angoulême (N2) pour le 8e tour. Avant cette rencontre, l’entraîneur Albert Riera a répondu aux questions des journalistes en conférence de presse et attend plus de force de caractère de la part de son groupe pour inverser la tendance.
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Albert Riera veut voir des soldats
« On se parle tout le temps, on a une bonne communication. C’est important de se dire les choses. Je sens son soutien, mais je sens qu’on doit donner plus. Nous sommes dévoués, mais c’est un moment où je veux voir du caractère. Au niveau tactique, je suis le premier critique envers moi-même. J’attends un choc et qu’il fasse effet. Dans les bons moments, ça va bien. Là, je veux voir du caractère et des soldats qui me suivent pour aller à la guerre. C’est un moment difficile. Je dois être dur avec eux, on doit faire les choses beaucoup mieux. Je parle avec respect à mes joueurs, j’en attends de même de tout le monde. En 7 matchs, le problème ne vient pas des attitudes. C’est un problème technique et tactique. »
Riera assume ses responsabilités dans les résultats
« Il faut critiquer mes décisions, pas les joueurs. Je me critique le premier. L’entraîneur est ici pour que les joueurs deviennent meilleurs. C’est mon objectif et pour le moment je n’ai pas réussi et je me sens mal. La responsabilité, c’est la mienne. Contre l’ESTAC, on avait changé aussi de tactique en cours de match et on a bien joué à 10 contre 11. Jamais je ne vais critiquer mes joueurs : ce sont mes bras et mes jambes. Je ne peux pas jouer, eux oui. Je dois être derrière eux. Je veux rester positif pour trouver la solution. Je vois la lumière chez les joueurs, il faut avoir l’électrochoc. »
Le rouge de Weissbeck, la bourde de Straczek…
« Zidane a fait quoi lors de la finale de la Coupe du Monde 2006 ? Ça, c’est une boulette. Mais faire une erreur technique, ce n’est pas une boulette. Vous pensez que les joueurs voulaient cela ? De prendre un but ou un carton rouge ? C’est un gros accident. Le foot est un jeu d’erreurs. Je suis ici pour prendre des décisions mais je vais continuer à protéger Rafal. Vous ne pouvez pas imaginer comment il était après le match… Je comprends ce que vous voulez dire, mais jusqu’à la fin je serai avec mes joueurs. »
Le diagnostic sur l’état des Girondins
« Toutes les meilleures équipes du monde connaissent ça. Cela dépend des générations. On doit rester tranquilles. Il y aura des bons moments. Mais en ce moment, le club n’est pas habitué à vivre ça. C’est un moment difficile à traverser. On doit l’accepter pour progresser. On ne gagne pas de matchs avec le nom du club. Il faut se mettre au travail, avoir du caractère et le bon état d’esprit. Samedi, j’attends plus qu’une qualification. On a envie que le match arrive vite. Je suis désolé pour eux, ce sera la fête pour eux. Nous, on ne jouera pas comme un match de Coupe mais comme une finale, comme un match de championnat. Il faut faire passer l’eau de la piscine de verte à bleue. »
Le mercato hivernal
« Pour le moment, je pense seulement à Angoulême. On regardera si on a la possibilité lors du mercato mais pour l’instant pour être honnête je ne pense qu’à Angoulême. »
Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport