Championnat

L’UNFP s’offusque encore du manque de mesures prises contre l’accumulation des matchs et « l’augmentation drastique du nombre de blessés »

Outre l’intensité des matchs qui fatigue naturellement les joueurs, les longs déplacements, la multiplication des rencontres et des compétitions internationales mais aussi le manque de trêves prolongées sont autant de facteurs qui mettent en danger l’intégrité physique et psychique des footballeurs, comme le dénonce l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels ! Dans un communiqué paru sur son site ce mercredi 22 novembre, le syndicat dénonce le fait les instances du football international (FIFA, UEFA…) qui font la sourde oreilles quant aux demandes des sportifs de haut niveau, qui courent de plus en plus de risques alors que leur corps est, selon lui, de plus en plus malmené. En France, la suppression de la Coupe de la Ligue et le passage de la Ligue 1 de 20 à 18 clubs permet en partie d’améliorer la situation, mais toutes les compétitions européennes et trêves internationales (déjà au nombre de trois depuis le début de la saison) compliquent la vie de nos idoles, qui sont sollicitées de toutes parts.

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Le communique de l’UNFP : « Nous avions raison. Nous le savions. Nous l’avons dit. Répété. Et répété encore. Mais si les dirigeants sont bien obligés de nous entendre, il est rare qu’ils nous… écoutent, surtout lorsque les intérêts en jeu dépassent les limites du terrain. Peut-être prendront-ils conscience, à la lecture de l’enquête indépendante du groupe d’assurance Howden, citée par L’Équipe, qu’il est grand temps d’entreprendre une profonde réforme du calendrier en y associant toutes les parties prenantes au premier rang desquels les joueuses, les joueurs et leurs représentants, évidemment ?

Voilà des années que l’UNFP et la FIFPRO tirent la sonnette d’alarme, dénonçant la surcharge de travail qui met en danger non seulement l’intégrité physique des acteurs, mais également leur santé mentale. Même à réussir, dans un premier temps, à éviter le pire en obligeant la FIFA à revoir sa copie en ne programmant pas sa compétition phare en été sous des températures mortifères, la Coupe du monde au Qatar, comme nous l’avions prévu, a agi comme une espèce d’accélérateur alors que les charges de travail dépassaient déjà l’entendement.

En l’absence de périodes négociées de repos, de récupération obligatoire entre les matchs, mais également d’outils de mesures protégeant et assurant la santé mentale et physique du footballeur, l’augmentation drastique du nombre de blessés dans les cinq championnats majeurs ne doit donc rien au hasard. Et si l’après Coupe du monde a donné raison à tous ceux qui appellent à une refonte du calendrier (joueurs, entraîneurs et dirigeants aussi), ce ne sont là que les prémices d’une crise plus profonde encore qui finira même, également, par détériorer le spectacle… Il est grand temps d’arrêter la fuite en avant et de répondre aux demandes de refonte du calendrier international autrement que par l’ajout de… compétitions.

On ne soigne pas le mal par le mal… »

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