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Bordeaux – Albert Riera avant Rodez : « Jamais je ne change un joueur pour une erreur technique »

Après une défaite à Angers (2-0) pour son premier match, Albert Riera vivra sa première à domicile avec Bordeaux ce samedi (15h) en ouverture de la 12e journée de Ligue 2. En conférence de presse, l’entraîneur espagnol s’est exprimé sur plusieurs sujets : l’ambiance autour de ce match, la tactique et Rafal Straczek pointé du doigt après une nouvelle erreur.

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Le match contre Rodez

« Je connais l’histoire autour de ce match. Mais à la fin, c’est trois points. On doit être concentré sur le terrain, respecter le plan. De ma part, il n’y a pas d’esprit de revanche. Et l’équipe ne doit pas avoir ce sentiment car cela ne fait pas gagner des matchs. Tu gagnes si tu fais les choses bien sur le terrain, on doit se concentrer sur cela. Le RAF joue avec trois défenseurs centraux, ce sera différent d’Angers. On doit se préparer à cela, savoir comment on sortira de la pression etc. Il faut se concentrer sur ce qu’on peut contrôler. Le mot revanche ne nous aidera pas à gagner le match. Je peux comparer cela à un derby. Il faut contrôler les émotions. On ne peut pas jouer tout le temps à 200 km/h. C’est un match de foot, ce n’est pas la guerre. On doit avoir de l’agressivité bien sûr, de l’envie. On peut faire plus mal à l’adversaire si on a le ballon. »

Des joueurs à changer par rapport à Angers ?

« Je prépare toujours le match de la même manière : contre qui on joue et comment on va jouer pour faire mal à cet adversaire. Ensuite, cela dépend des caractéristiques de chaque joueur pour choisir qui j’aligne. Ce match à Angers, au niveau des positions avec ballon, j’étais très content sauf pour une position mais je ne dirais pas qui (sourire). Au global, j’étais content mais on aurait du faire plus mal à l’adversaire. Si l’équipe adverse est confortable sur le terrain, ce n’est pas bien. Au niveau de l’envie, je suis content du caractère de l’équipe. C’est un moment pas facile à vivre et je suis sûr qu’ils vont changer la situation. Sans ballon, on doit régler des choses. Le pressing n’était pas trop mal mais on doit gagner des matchs. On a perdu mais j’ai vu des choses positives. »

Le coach reste positif

« Je suis positif et confiant. Si je viens chaque jour avec la tête basse, est-ce que cela va régler les choses ? Je pense que les joueurs iront mieux avec le sourire, avec une meilleure atmosphère de travail. Ce sera toujours comme cela, peu importe les résultats. Des fois, je peux même être pire quand on gagne car les joueurs sont encore plus ouverts aux remarques pour s’améliorer. Je dispose de tout mon groupe, c’est magnifique. C’est un joli problème pour un entraîneur. Je suis content de la semaine de travail. Les joueurs doivent comprendre le plan qu’on prépare. Contre Angers, on a réalisé le plus de passes, on aime bien le ballon. C’est une équipe qui peut combiner, qui se sent bien avec le ballon, qui sait faire courir l’adversaire. Personne n’aime courir derrière le ballon donc on va continuer comme cela. On a frappé 16 fois, mais il faut cadrer plus de frappes ! S’il faut frapper 30 fois pour marquer, on le fera. On aura plus de possibilités de marquer ainsi. Si les joueurs sont ici, ils ont le niveau pour jouer de cette manière. Ma responsabilité, c’est d’améliorer chaque joueur individuellement pour améliorer le groupe. Quand on joue, on joue à 11 contre 10 car notre gardien fait partie de l’action alors que le gardien adverse non. On doit donc toujours avoir un homme libre sur le terrain. »

L’erreur de Straczek

« Je ne parle pas des joueurs individuellement et jamais je ne change un joueur pour une erreur technique. Je ne sais pas encore qui jouera samedi. Je ne promets des minutes à aucun joueur de mon effectif. Rafal connaît son erreur. On doit toujours avoir un homme libre sur le terrain, il faut faire le bon choix et c’est valable contre tout le monde. L’important, c’est qu’il comprenne son erreur. On est tous responsables de la défaite. La position de gardien ou de défenseur central quand tu fais une erreur, ça se voit. Alors qu’un attaquant, on le dit moins. Même Zidane a déjà raté un geste technique devant moi ! L’erreur de Straczek était une grosse erreur mais c’est la responsabilité de tout le monde, la mienne en première puisque je demande de jouer avec le ballon. Parfois, si on doit dégager, il faut le faire. Si on ne trouve pas l’homme libre sous pression, on va voir plus loin. On peut parler aussi des attaquants et des milieux offensifs qui n’ont pas marqué. C’est la faute de tous. »

Photo Hugo Pfeiffer/Icon Sport

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