Le coach change, mais le constat est le même pour les Girondins de Bordeaux ! Battu à Angers sur le score de 2-0, le club du Sud Ouest présente tous les symptômes d’une maladie dont il sera difficile de se débarrasser, tant que l’équipe n’arrivera pas à marquer plus régulièrement et n’arrêtera pas de donner des buts à ses adversaires, à l’image du cadeau de Straczek pour l’ouverture du score de Lopy.
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C’est avec la quasi-totalité du onze de départ au niveau de la ligne médiane que le club bordelais a donné le coup d’envoi d’une 11e journée de Ligue 2 marquée par la première d’Albert Riera sur le banc. Une opportunité provient d’un franc enroulé par Yoann Barbet, qui est contré par le mur angevin. Très vite les intentions des deux camps sont très nettes : Bordeaux veut jouer haut et n’hésite pas à se découvrir tandis que les locaux sont plus regroupés devant leur but mais sont tranchants, à l’image d’un joli mouvement à la 17e minute qui n’aboutit pas à une frappe. Il faut tout de même que Fofana se détende pour capter une frappe lointaine cadrée mais manquant de puissance d’Ignatenko, et qu’un défenseur se sacrifie après le contrôle réussi de Weissbeck, qui ne peut enchaîner suffisamment vite avec une frappe (28e).
👀Le coup d’envoi original réalisé par Bordeaux pour la première d’Albert Riera contre Angers #SCOFCGB pic.twitter.com/BdMuo2uR4m
— MaLigue2 (@maligue2) October 21, 2023
Danylo Ignatenko, nonchalant, se fait contrer trop facilement par le milieu du SCO qui se projette très vite en contre et obtient un corner, repoussé. Ces erreurs d’inattention se répètent et ce qui devait arriver arriva : cette fois-ci, c’est Rafal Straczek qui se troue avec un ballon intercepté et frappé en première intention par Joseph Lopy, alors que le gardien déserte sa ligne (33e, 1-0). Abattus, les Girondins font de leur mieux pour relever la tête mais ni Badji, trouvé par Livolant sur un centre, ni Davitashvili décalé par Diaz n’arrivent à battre le portier international ivoirien, en forme.
Les hommes de Dujeux gardent les mêmes principes dans le deuxième acte, Abdelli et Diony se procurent une très bonne opportunité en transition mais n’arrivent pas à la convertir. Les espaces sont toujours bien là et la lucidité angevine paye, avec un superbe jeu en triangle qui permet à Ferhat de partir dans le dos de la défense, de jouer en retrait avec beaucoup de sang-froid vers Jean-Mattéo Bahoya qui envoie le ballon sous la barre du portier bordelais (60e, 2-0).
Ni Straczek ni le reste de son équipe ne retrouvent la maîtrise, à l’image de Zuriko Davitashvili et de Gaëtan Weissbeck, qui se procurent deux grosses occasions dans la surface adverse mais qui perdent leur nerfs au pire de moments et qui ratent la cible. Et comme le sort s’acharne toujours sur les plus malheureux, Vipotnik voit sa frappe croisée et puissante être détournée d’extrême justesse par le gardien d’Angers, qui aura été tout bonnement sensationnel. Le slalom de Davitashvili, meilleur girondin de la partie, ne fera pas la différence et Bordeaux s’incline (2-0) pour la sixième fois déjà depuis le mois d’août, s’enfonçant encore davantage dans la crise alors qu’Hunou et Niane frôlent le 3-0 sur des dernières tentatives infructueuses.
Les Girondins font du vieux avec du neuf
Les joueurs d’Angers, souvent en surnombre dans la moitié adverse après une interception, ont tout compris avant le match. Pragmatiques, les actuels deuxièmes de Ligue 2 ont réussi à faire déjouer des Girondins qui n’étaient certes pas favoris à cause de leur manque criant de confiance mais qui avaient à cœur de bien lancer l’ère Riera. Sans dominer la partie, le SCO a joué avec ses forces, avec des créateurs très doués balle au pied et en quelques touches de balle pour propulser leurs attaquants en direction du but. Avec un pressing efficace sur les passes ratées mais aussi une défense très sérieuse quand l’équipe subissait, on a à Angers toutes les clés pour garder ses cages inviolées et faire de bons résultats dans une Ligue 2 où chaque erreur se paye cash. Cette deuxième place est on ne peut plus méritée.
Bien sûr que le gardien Fofana a fait une excellente partie, mais cela ne suffit pas pour expliquer la déroute des Bordelais, dont la coordination et l’entente collective laisse largement à désirer. C’est forcément l’une des données majeures qui nous permet d’expliquer la méforme du FCGB, qui a beaucoup le ballon et frappe beaucoup au but (presque plus que toute autre équipe dans le championnat), mais n’a su marquer qu’à huit reprises cette saison. L’équation est simple : pour jouer haut, il faut défendre en équipe, ne pas compter ses efforts et pouvoir faire confiance aux transmissions de ses partenaires. Pour l’instant, les Marine et Blanc n’ont aucun de ces trois paramètres et feraient peut-être bien de démarrer avec un peu plus d’humilité leurs prochaines rencontres, s’ils souhaitent enfin remonter la pente. C’est peut-être ce discours-là que le nouveau coach a tenu après la rencontre, avec tous ses joueurs et son staff réunis au centre de la pelouse dans une image forte de cette J11.
La feuille de match
Angers SCO – FC Girondins de Bordeaux : 2-0 (1-0)
Au Stade Raymond-Kopa (Angers), le samedi 21 octobre 2023, coup d’envoi à 19h.
Buts : Lopy (33e) et Bahoya (60e) pour le SCO.
SCO : Fofana – Raolisoa, Hountondji, Bamba, Lefort – Capelle, Lopy (Ould-Khaled, 78e), Abdelli – Ferhat, El Melali (Bahoya, 54e), Diony (Niane, 84e).
FCGB : Stracezk – Michelin, Gregersen, Barbet, Nsimba – Ignatenko (Cassubie, 73e), Diaz (De Amorim, 91e), Weissbeck – Davitashvili, Livolant (De Lima, 73e), Badji (Vipotnik, 61e).
Photo Baptiste Fernandez/Icon Sport