Amicaux

Ligue 2 – Bordeaux et l’ASSE prometteurs, Pau et Concarneau pas encore prêts, le bilan des amicaux de pré-saison

La quasi-totalité des entraîneurs de Ligue 2 et d’ailleurs n’ont de cesse de le rappeler : les résultats des matchs amicaux sont à prendre avec des pincettes et ne présagent nullement de la forme d’une équipe pendant la saison. Deux exemples frappants en attestent la saison dernière. Le Havre avait fini sa préparation sur trois défaites avant de dominer le championnat. À l’exact inverse, Dijon était resté invaincu, avait infligé une volée mémorable à Villefranche (6-0)… avant de connaître une saison cauchemardesque conclue par une descente en National. En règle générale, les coachs tireront plutôt des conclusions sur le fond de jeu plutôt que sur le score brut.

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Les raisons de ces revirements de forme sont multiples : les matchs amicaux de juillet sont disputés contre des adversaires au niveau très variables, allant du National 3 à un championnat européen majeur comme la Serie A italienne. Contre des équipes qui reprennent la compétition plus tôt, ou plus tard, l’état de fatigue de chaque côté du terrain est parfois très différent d’une moitié à l’autre du terrain.

Ces rencontres se jouent avec des effectifs loin d’être définitifs : joueurs sur le départ, recrues intégrées progressivement. La campagne de pré-saison est aussi l’occasion pour les staffs d’aligner des joueurs à l’essai ou des jeunes de l’équipe réserve, dont certains ne verront pas la couleur d’une feuille de match officiel. Ce turn-over est rendu d’autant plus possible par une quantité de remplacement illimitée en match.

Stress et tension sont (presque) absents. L’ambiance est également différente puisque les rencontres sont parfois disputées dans des petits stades ou au centre d’entraînement. Même le format change puisque plusieurs de ces rencontres se sont disputées en 2 x 60 minutes ou 4 x 30 minutes.

Les bons élèves

Pour ces clubs, le cahier de vacances a été rempli sans larmes ni hésitation. Auxerre a signé trois victoires, un nul et une seule courte défaite, contre un autre prétendant putatif à la montée en L1, Bordeaux (1-2), match duquel Christophe Pélissier n’est d’ailleurs pas ressorti mécontent, avant d’accrocher les Anglais de Middlesbrough (2-2). Autre relégué qui s’en sort bien : Ajaccio avec quatre victoires et une défaite, trois adversaires de L2 battus et seulement deux buts encaissés en cinq matchs.

Ayant raté la montée de peu en juin dernier, Bordeaux signe trois victoires, et deux nuls. La seule défaite, face à Osasuna (L1 Espagne) vendredi dernier a été concédée par une équipe composée aux trois quarts de remplaçants. Auteur de quatre buts, Aliou Badji semble parti pour réaliser une saison meilleure que sa première en Gironde. Son compère en attaque, Zan Vipotnik, auteur de deux buts, semble trouver ses marques. Dans l’ensemble, les hommes de David Guion ont montré des séquences prometteuses :

Parmi les équipes en réussite, on peut aussi compter Bastia qui a choisi de jouer ses quatre matchs amicaux en huit jours. Hormis un faux-pas contre l’UNFP, les hommes de Régis Brouard (1-0) ont signé trois victoires, avec un succès de prestige contre l’Hellas Vérone (3-1), un match qui aura malheureusement vu Dumé Guidi, un pilier de la défense, se blesser sérieusement.
Le mois de juillet est également réussi pour Grenoble (3 victoires, un nul, une défaite) avec également quelques pépins physiques à déplorer.  L’AS Saint-Étienne a signé trois victoires et une défaite avant d’être privé de son dernier amical contre Montpellier par une épidémie de gastro-entérite. Enfin Rodez, est resté invaincu, avec trois victoires et un match nul, avec trois matchs sans prendre de but.

Les « mitigés »

De l’aveu même du coach Jean-Marc Furlan, Caen a cherché son équilibre défensif pendant l’été, avec une seule victoire en quatre matchs, six buts marqués et sept encaissés. Guingamp affiche deux victoires, un nul et deux défaites en ayant affronté deux formations de L1, Lorient (2-2) et Brest (0-1). Le bilan est à peu près le même pour Troyes qui, après de bons débuts contre des formations luxembourgeoises, n’a pas fait trembler les filets lors des trois dernières rencontres. Laval (deux victoires, deux nuls, une défaite) aura marqué les esprits le 15 juillet avec une raclée infligée au FC Nantes (L1) : 3-0. Quevilly – Rouen Métropole signe une seule victoire et quatre matchs nuls en tenant tête à plusieurs équipes de L2 (Caen, Paris FC, Guingamp.

Les « moins rassurants »

Si nul n’est besoin de paniquer pour ces équipes, force est de reconnaître qu’elles n’ont pas brillé en amical. Valenciennes n’a battu « que » les stagiaires de l’UNFP (joueurs sans contrat) mais il faut dire que le club nordiste, en pleine période de rachat, a dû retarder son mercato. En attendant Jorge Maciel a dû bricoler, notamment en faisant jouer des milieux offensifs sur les flancs de la défense. Idem pour le Paris FC qui a remporté son seul succès contre l’UNFP.

Amiens se contente de deux nuls et deux défaites mais en ayant affronté du lourd (Lens, Reims, Metz), seule le revers contre Versailles (1-2) fait tâche. Angers signe une victoire, un nul et trois défaites. En totale reconstruction après une saison cauchemar en L1, le SCO a aligné un effectif très rajeuni. Sont régulièrement apparus sur le terrain des joueurs de 16 ans tels que Marius Courcoul ou Sidiki Cherif. Côté bonnes nouvelles, Himad Abdelli semble rester sur la lignée de sa bonne forme de fin de saison dernière.

Enfin, quelques futurs candidats au maintien ont souffert. Pau a peiné offensivement : deux buts marqués en cinq matchs pour deux nuls et trois défaites. De plus, Nicolas Usaï doit bricoler au poste d’arrière droit depuis le départ d’Erwin Koffi. Dunkerque s’est montré spectaculaire dans tous les sens du terme : 13 buts marqués, 12 encaissés pour une victoire, un nul et deux défaites. Malheureusement, la recrue offensive, Armand Gnanduillet, plutôt en vue, va manquer le début de saison. Néanmoins d’autres joueurs offensifs de l’USLD se sont montrés pendant la prépa, notamment Rayan Ghrieb et Freddy Mbemba. Enfin, c’est compliqué à Concarneau (trois nuls, une défaite). Pas satisfait des deux derniers matchs, Stéphane Le Mignan estimait que son équipe n’était pas prête jusqu’au week-end dernier. Buteur à quatre reprises, Fahd El Khoumisti semble un cran au-dessus de ses partenaires pour le moment mais le promu finistérien aura besoin de plus qu’un seul homme en forme pour une mission maintien qui s’annonce périlleuse.

Les cas particuliers

Comme tout le reste au FC SochauxMontbéliard, la préparation n’a pu être que chaotique, avec au final seulement trois matchs disputés après l’annulation du stage et de quelques matchs. Avec un effectif dont les éléments ont disparu à un rythme effrayant, l’équipe d’Oswald Tanchot, composé d’une poignée de joueurs expérimentées et de jeunes joueurs s’est inclinée contre les remplaçants de Lens (0-3) avant d’être battu par les voisins de Belfort, équipe de National 3 (0-1). Les Lionceaux se sont ensuite mis un peu de baume au cœur contre Louhans-Cuiseaux, autre équipe de N3.

Enfin, le FC Annecy, suspendu au destin sochalien, connaît une intersaison très étrange, ne sachant toujours pas dans quelle championnat il évoluera. Dans ces conditions, difficile de construire un effectif et un projet pour la saison. Dans ces conditions, l’équipe de Laurent Guyot a soufflé le chaud et le froid : deux victoires et deux défaites dans des matches toujours prolifiques. Les Haut-Savoyards ont marqué 12 fois, pour 8 buts encaissés.

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