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Grenoble – L’UNFP dénonce une « sanction totalement disproportionnée » à l’encontre de Jordan Tell

La vague de réactions continue après le licenciement de Jordan Tell par le club de Grenoble vendredi dernier. Dans un premier temps, l’UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionels), syndicat des joueurs pros, avait publié un message de soutien à l’attaquant, sanctionné pour ne pas être revenu de la Gold Cup disputée le mois dernier avec la sélection de Guadeloupe. Samedi soir, l’organisation a publié un long communiqué attaquant les dirigeants grenoblois. Si la justification réglementaire du GF38 n’est pas remise en cause dans ce cas là, l’UNFP regrette l’intransigeance du club de Ligue 2 et rappelle quelques autres cas.

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Le communiqué de l’UNFP :

« Qu’y a-t-il d’étonnant par les temps qui courent, finalement, à constater que le respect des règlements est, pour beaucoup de nos clubs, à géométrie variable ?

Prenons – au hasard ? – le Grenoble Foot 38, qui cherche à se donner tous les atours d’un grand et qui pour se faire n’hésite à faire preuve d’une autorité dont on pourrait sourire à la rigueur – à la rigueur… – si elle n’était pas à ce point ridicule qu’elle vient d’entraîner la rupture du contrat de travail d’un footballeur.

Il faut dire que Jordan Tell, qui semblait faire partie du projet grenoblois pour avoir renouvelé son engagement jusqu’en 2025, à oser continuer l’aventure avec les Gwada Boys – la sélection de la Ligue de Guadeloupe -, lors du tour final de la Gold Cup, en pensant que son club comprendrait sa décision de ne pas abandonner ses coéquipiers au milieu du gué lors d’une compétition internationale, certes organisée en dehors des dates officielles de la FIFA, mais néanmoins officielle.

Les dirigeants grenoblois auraient-ils donc tout oublier de l’esprit et des valeurs de notre sport pour oser, en amont, préciser à Jordan Tell qu’il n’était autorisé qu’à jouer que deux rencontres avec les Gwada Boys, puis pour le sanctionner.

Et le virer.

On ne peut pas croire que c’est pour ne pas compromettre les négociations avec le CSKA Sofia et voir s’envoler les deux millions d’euros de son transfert, que les mêmes dirigeants n’ont rien eu à reprocher visiblement à Matthias Phaëton, pourtant dans la même situation que son coéquipier.

Quand on se retranche derrière les règlements et les contrats, il est étonnant que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets.

La sanction totalement disproportionnée qui a frappé Jordan Tell a entraîné un grand élan de solidarité tant l’incompréhension est générale. Une simple mise à pied n’aurait-elle pas suffi ?

Mais faut-il s’étonner qu’un club agisse de la sorte quand il est capable de châtier un joueur « coupable » d’avoir prévu son mariage peu avant la reprise de l’entraînement qu’il a ratée par la force des choses ? Comment le joueur (ndlr, Pape Meissa Ba) aurait-il pu connaître cette date plusieurs mois à l’avance ? À quoi lui a-t-il servi de prévenir ses dirigeants ?

Nous pourrions citer d’autres cas, mais à quoi bon tirer sur une ambulance ?

Surtout qu’il nous suffit de rappeler que ce club, qui pousse le respect des règlements et des contrats à son paroxysme quand il s’agit de sanctionner ses joueurs, s’est moqué, au début de la saison dernière, de l’article 507 de la Charte et qu’il a fallu deux procédures initiées par l’UNFP pour que Paul Bourdelle soit réintégré dans le groupe professionnel dans un premier temps, puis qu’il soit autorisé à participer aux ateliers spécifiques avec les autres gardiens de but.

Il ne nous semble pas que les – le ? – dirigeants responsables de ce grave manquement aux règlements aient été sanctionnés.

Tout cela manque sérieusement de noblesse, non ? »

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