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Bilan 2022-2023 (9/20) – Bernard Joannin (Amiens) : « Il y avait un manque de leadership, on repart d’une feuille blanche »

Pour la première fois depuis sa relégation en Ligue 2 en 2020, Amiens pensait pouvoir s’inviter en haut de tableau. Mais au retour de la trêve Coupe du Monde, la lente dégringolade du club picard a amené à un départ de Philippe Hinschberger. Au final, l’ASC a assuré l’essentiel avec son maintien et la 12e place. Le président Bernard Joannin confirme à MaLigue2 que son groupe entre désormais dans un nouveau cycle, avec l’arrivée d’Omar Daf sur le banc.

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Photo by Franco Arland/Icon Sport

« Il y a un verre à moitié plein et un verre à moitié vide. Il y a des raisons d’être déçu, cette 12e place par rapport à un budget prévisionnel important est un échec ». Au moment de dresser le bilan de la saison 2022-2023 d’Amiens pour ML2, le président Bernard Joannin voit donc plutôt le verre à moitié vide. Capable de réaliser de belles performances comme de passer complètement à-côté de son sujet cette année, le club picard n’a pas réussi à s’ancrer en première partie de tableau, et à donner plus de frissons à ses supporters. « Par contre, les résultats du centre de formation sont une réussite. Les U19 ont terminé à un point du PSG, qui a été sacré champion de France. Les U17 ont été en finale, et ont perdu aux tirs au but. Les U16 dans les Hauts-de-France ont terminé 1er devant Lille, Lens ou Valenciennes. Il y a du travail qui est effectué, mais c’est vrai qu’on est tous un peu déçus de cette saison en demi-teinte. Avant la trêve (Coupe du Monde), on avait une place enviable. Puis cette coupure a été assez fatale. Le jeu s’est délité et de façon inexplicable, les résultats se sont dégradé ». Inexplicable ? En tout cas, le dirigeant ne souhaitera pas en dire plus, et préfère porter sur ses épaules le poids d’une nouvelle saison décevante.« C’est toujours très complexe de pointer les responsabilités. Je pars du principe qu’en tant que chef d’entreprise, le principal responsable, c’est moi. Permettez-moi de garder mes sentiments sur l’ensemble des collaborateurs qui ont participé à cette année sportive. J’assume la responsabilité de ce demi-échec, et on va travailler pour que les choses soient plus positives. »

« Chez nous, il y avait un manque de leadership »

Dix-neuvième sur la phase retour avec seulement 18 points engrangés, Amiens n’a fait le job qu’une fois dos au mur avec Patrice Descamps sur le banc. Un effectif difficile à motiver, qui a fini par lasser Philippe Hinschberger. Après une nouvelle défaite à Grenoble (J29), le technicien prend du recul. Comme son ancien coach, Bernard Joannin n’apprécie pas le visage parfois dilettante de son équipe. « J’aime bien ce terme supplément d’âme. Je dis toujours aux joueurs qu’ils sont au point physiquement, qu’ils ont un bagage technique important. Ce qui fait la différence, c’est le mental et la capacité à se remettre en question permanente pour corriger les erreurs. Il y avait un manque de supplément d’âme, de mental. L’équipe était jeune », explique-t-il. Mais cette jeunesse excuse-t-elle tout, quand Bordeaux parvient à se hisser sur le podium avec un groupe tout aussi jeune ? « Ils ont eu des cadres de haut niveau autour d’eux. Chez nous, il y avait un manque de leadership. On repart d’une feuille blanche, beaucoup de joueurs vont partir. On n’a pas la volonté de nous mettre en travers de la carrière des joueurs. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, malgré notre 12e place, on avait de très bons joueurs désirés par beaucoup d’équipes. Mendy, Fofana, Doums Fofana, Ilenikhena… On a pas mal de propositions. »

Dès lors, une fois le constat posé de ce manque de leadership, Amiens souhaite entamer un nouveau cycle, et bâtir autour de deux joueurs très expérimentés : Régis Gurtner et Gaël Kakuta. « On peut dire qu’on était sur une fin de cycle. Beaucoup de joueurs étaient à leur 3e année de contrat chez nous. Pour tout le monde, il est bon de renouveler. On a envie d’amener de la maturité autour de Gaël et de Régis. On avance très bien sur la reconduction de son contrat. On souhaite reconstruire une équipe avec un supplément d’âme ! » Malgré une saison très difficile à Dijon (le club a finalement été relégué en N1), Omar Daf a été choisi sur le banc pour mener à bien ce nouveau projet. Après avoir expliqué qu’il est difficile pour un club de basculer de la Ligue 1 à la Ligue 2 (le DFCO effectuait sa 2e saison en L2), le président justifie le choix de son nouveau technicien. « C’est un entraîneur de qualité. Il a une très belle mentalité, déjà quand il était joueur. Il va insuffler cet esprit de leadership à l’équipe, c’était important pour moi. J’ai voulu que ce choix soit fait avec toutes les composantes du club, le directeur du centre de formation, John Williams, mon président adjoint… Il faut qu’Omar sente que tout le club soit derrière lui. »

« On va faire des ventes importantes cet été pour repartir sur un nouveau cycle »

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