Le suspense est total ! En Ligue 2, personne n’a encore validé son ticket vers l’élite, et encore deux clubs peuvent tomber en National 1. Ce vendredi (20h45) lors du multiplex intégral de l’avant-dernière journée, tout reste donc à faire, et pas sûr que l’on soit plus avancé en haut comme en bas de tableau avant la J38. Le point sur tous les enjeux de ce pénultième rendez-vous de la saison 2022-2023.
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La lutte pour la montée : le HAC se crispe, Bordeaux solide, Metz dos au mur
Bastia – Le Havre
Invaincu pendant 32 journées d’affilée, le HAC subit le syndrome du tennisman dont le bras tremble au moment de conclure le match sur son service. Pour la première fois de la saison, le leader vient d’enchaîner deux défaites consécutives contre des équipes de bas de tableau (à Annecy, 1-0 et contre VA, 0-2). D’habitude si solide, la défense s’est montrée trop généreuse face aux Nordistes. Mais le plus gros problème réside dans l’incapacité des Normands à finir leurs actions, avec un secteur offensif pas assez efficace. Pour ce déplacement périlleux à Bastia qui ne veut pas quitter la 4e place et s’offrir un dernier succès à la maison, il faudra se passer des services de Thiaré, Cornette, Sanganté (suspendus) ou Alioui (blessé) et Joujou (sélection). Tout sauf évident !
Annecy – Bordeaux
A deux longueurs derrière le HAC, Bordeaux est à l’affût. Avec huit clean-sheet sur les neuf derniers matchs, les Girondins ont érigé un mur autour de la charnière Barbet-Gregersen. Alors quand, en plus, ces deux-là se muent en buteurs comme face à Laval (3-0), il ne peut pas arriver grand-chose au FCGB. Méfiance : le déplacement à Annecy n’aura rien d’une promenade de santé. Les Haut-Savoyards luttent pour leur survie et restent sur un succès contre Le Havre à la maison. David Guion peut compter sur l’ensemble de son groupe, sur la meilleure dynamique des trois prétendants à l’élite actuellement.
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Sochaux – Metz
En troisième position, le FC Metz n’a donc pas son destin en mains. La mission est simple pour les Grenats : il faut absolument l’emporter sur la pelouse d’un Sochaux totalement démobilisé (six défaites d’affilée). Le FCSM est décimé par les blessures avec l’absence de nombreux cadres. Malgré tout, le club lorrain avait par exemple souffert à Niort avant de l’emporter sans la manière au final (3-1). Peu importe le contenu finalement, Georges Mikautadze (23 buts) et ses coéquipiers signeraient pour n’importe quel scénario avec les trois points au bout du compte. Il faudra ensuite espérer pour eux un faux-pas de l’une des deux équipes de devant pour garder un espoir de L1.
La lutte pour le maintien : le jeu des sept familles
QRM – Amiens
On peut être 12e au classement comme Amiens et stresser pour le maintien. Car finalement, avec 44 points, le club Picard est loin d’être sauvé. En effet, l’ASC ne compte que trois longueurs d’avance sur Pau, le premier relégable. Et le déplacement à QRM ce vendredi sera tout sauf évident. Libéré de toute pression depuis un bon moment et auteur d’une très belle saison, le club normand entend finir fort devant ses supporters à Diochon. La défaite à l’ASSE (4-2) n’était pas du goût d’Olivier Echouafni qui va demander une remobilisation. De son côté, Amiens a alterné le meilleur et le pire cette saison. Deux visages radicalement différents en fonction des semaines. Cette fois, il serait bien inspiré de se montrer sous son meilleur jour pour définitivement tourner la page de l’édition 2022-2023 sans frayeur.
Rodez – Pau
Rodez est l’un des meilleurs clubs de la deuxième partie de saison. Pour autant, il partait de tellement loin que son pécule de 43 points ne lui permet pas encore d’être soulagé. De plus, c’est une confrontation directe décisive qui s’annonce avec la réception de Pau à Paul-Lignon. En cas de défaite, le RAF serait dépassé par son adversaire du soir. En cas de victoire, le maintien serait assuré. Un quitte ou double aussi pour le PFC, qui sort d’une raclée contre Bastia (2-6) avec une confiance forcément entamée. Le gros défaut à régler pour les Béarnais : garder sa concentration après un but marqué, et jusqu’au coup de sifflet final. Pau a encaissé trop de buts dans les ultimes minutes et juste après avoir scoré dernièrement. A Didier Tholot de trouver les solutions pour remettre sur les bons rails un groupe tombé au plus mauvais moment dans la zone rouge.
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Valenciennes – Grenoble
Après son exploit sur la pelouse du Havre (2-0), Valenciennes peut réaliser un immense pas vers le maintien en cas de victoire contre Grenoble, qui n’a plus rien à jouer en cette fin de saison. A cette occasion, le stade du Hainaut affichera complet et les désaccords entre les supporters et la direction seront mis de côté pendant 90 minutes histoire de pousser derrière les joueurs. En face, le GF38 termine assez difficilement l’exercice, privé de la carotte des play-offs cette saison. Pour autant, la formation iséroise reste toujours difficile à manoeuvrer et peut piquer à tout moment en contre ou sur les coups de pied arrêtés.
Annecy – Bordeaux (cf ci-dessus)
Dijon – Paris FC
La remontada est la marque de fabrique de Pascal Dupraz. Pour le moment, le technicien ne déroge pas à sa réputation de sauveur. Mais la ligne d’arrivée n’est pas encore franchie. Dijon a déjà réussi le premier exploit de sortir la tête de l’eau, lui qui comptait sept points de retard sur la survie au moment de l’arrivée du successeur d’Omar Daf. Le DFCO doit profiter de son dernier match à domicile de la saison pour faire le plein et prendre encore un grand bol d’air supplémentaire, car la dernière journée réservera… un déplacement au Havre ! En face, le Paris FC s’est libéré depuis quelques semaines et reste une équipe très dangereuse avec ses éléments offensifs inspirés. Le club de la capitale ne se déplacera pas à Gaston-Gérard en touriste et fera tout pour contrecarrer le plan des Bourguignons.
Laval – Nîmes
Les trois derniers matchs de Laval à domicile ont débouché sur trois victoires. Pour continuer de croire au maintien, les Tangos doivent garder ce rythme face à une équipe de Nîmes désormais assurée d’être reléguée et décimée. En effet, Fred Bompard a listé l’absence de pas moins de neuf joueurs, et se déplace à seize éléments seulement en Mayenne. Pour autant, les Crocos voudront sans doute montrer un peu de fierté et d’orgueil pour ne pas finir sur une note trop salée. Les joueurs d’Olivier Frapolli devront donc rester sérieux et mettre le même engagement que contre Saint-Etienne, Sochaux ou Bastia dernièrement (2-1), avec un Simon Elisor en buteur maison dans son jardin de Le Basser.
Les deux rencontres sans enjeu
Caen – ASSE et Guingamp – Niort
La dernière à domicile de Stéphane Moulin sur le banc de Malherbe sera sans aucun doute teintée d’émotions. Pour que la fête soit totale, Caen aimerait s’imposer et vise la 4e place finale. En face, l’ASSE finit fort la saison sur le plan offensif, mais laisse encore un peu trop d’espaces à exploiter. L’occasion de voir aussi un beau duel de buteurs entre Alexandre Mendy d’un côté et Jean-Philippe Krasso de l’autre.
Pour Guingamp, la volonté sera aussi de faire plaisir au public de Roudourou qui n’a pas vraiment été gâté tout au long de la saison. Un faux-pas contre la lanterne rouge Niort ferait un peu tâche, mais les Chamois ne lâchent pas avec un point arraché contre Annecy (2-2) lors de la dernière journée.
