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Bilan 2022-2023 (1/20) – Nîmes Olympique, une descente Rani rien comprendre…

En deux ans, Nîmes Olympique est tombé de la Ligue 1 au National 1. Une rapide descente aux enfers pour une entité fracturée entre sa direction et ses supporters, qui contestent depuis de longs mois la gestion du club. Sportivement, les Crocos n’ont pas été à la hauteur de la division et des attentes, et l’avenir s’annonce flou avec cette nouvelle relégation actée avant même la dernière journée de Ligue 2…

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« Il paraît que je ne connais pas l’Histoire du club mais je la connais mieux que certains et je ne suis pas amnésique. Sur les 30 dernières années, il y a une année en L1, une année 4e après la descente, et depuis c’était le néant, hormis une 8e place en 2000-2001. Depuis que je suis au club, c’est 3 saisons de L1, 3 saisons de L2 où on finit dans les 10 premiers. Lequel de celui qui parle a un meilleur bilan ? Je vous écoute tous. Lequel a un meilleur bilan ? ». Un an après cette déclaration tout en humilité datée du 2 mai 2022 en conférence de presse, Rani Assaf peut donc ajouter une ligne « relégation en National 1 » à son bilan, après la 21e défaite de la saison contre Dijon (1-2) concédée lors de la 36e journée de Ligue 2.

Le pire, peut-être, étant que cette relégation s’est décrétée dans le silence et l’indifférence générale d’un stade provisoire des Antonins presque désert. Où sont passées les chaudes ambiances des Costières qui ont fait la renommée de Nîmes Olympique par le passé ? Envolées, en même temps que les illusions des supporters de voir un projet sportif cohérent mis en place par le chef de bord Assaf. « Nicolas Usaï ? C’est la première fois que je choisis mon coach. Donc là si ça se passe bien, venez me le reprocher », annonçait par exemple le président reconverti directeur sportif. Dont acte. Nommé le 4 janvier 2022, l’entraîneur Usaï sera remercié à peine dix mois plus tard par le même décideur. Son successeur, Fred Bompard, n’aura pas non plus réussi à tirer la quintessence d’un groupe, qui n’avait pourtant pas sur le papier l’allure d’un candidat à la lutte pour le maintien.

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Le pire bilan à l’extérieur…

Oui mais voilà, la différence entre le papier et le terrain réserve parfois des surprises. Des bonnes, rarement. Des mauvaises, plus souvent. Après 36 matchs disputés, Nîmes n’aura passé… que deux journées dans le Top 10. Implacable. Incapable de performer à l’extérieur (7 points, le pire bilan), les Crocos n’ont jamais su exister dans ce championnat, avec un changement de stade à digérer au retour de la trêve Coupe du Monde. Les cadres Benoît Poulain ou Nicolas Bénézet, longtemps cantonnés à l’infirmerie, ont cruellement manqué pour apporter cette âme nîmoise disparue au fil des transferts et des départs majeurs (Briançon, Martinez…), dans un effectif en perpétuel mouvement chaque été. Devant l’urgence de la situation et l’échec du mercato, Rani Assaf a tenté de réagir pendant l’hiver en autorisant l’arrivée de six nouveaux pensionnaires (Lopy, Sy, Zerkane, Mousset, Fofana, Ambri). Un pari manqué, malgré l’investissement. Au rayon des rares satisfactions, notons l’apport du fiable Malik Tchokounté (11 buts) ou de la révélation Rafiki Saïd (8 buts). Pablo Pagis ou Jean N’Guessan auront réussi par moments à tirer leur épingle du jeu, mais leur prêt s’achèvera en fin de saison.

La « ligne rouge » du National 1

La suite ? Elle reste encore un peu floue pour le moment. Rani Assaf parlait de « ligne rouge » en évoquant le National 1, et le projet de nouveau stade risque de prendre du plomb dans l’aile si les Crocos ne retrouvent pas vite le monde pro. Sans centre de formation, fermé au moment de la relégation en 2021, Nîmes devra donc se reconstruire au troisième échelon du foot français sans une base issue du cru (la réserve évolue en R1). Un centre de formation que peut par exemple remercier Bordeaux cette année, puisque les jeunes ont permis au club de relever la tête, et de lutter pour la montée juste après une descente. Encore un choix qui aura crispé les relations entre Rani Assaf  et les amoureux du club. La fracture est énorme aujourd’hui entre le propriétaire aux ambitions immobilières, et une grande frange de supporters déçus de ne plus se reconnaître dans ce projet…

Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport

Vos commentaires :

  1. Frank ARNAL

    Il ne connaît rien au foot par contre il connaît son porte feuille. Qu'il vende et surtout qu'il se fasse oublié

    1 réponse

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