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Dijon – Pascal Dupraz et la « volonté de bien jouer au football »

« Une chance sur deux de nous maintenir » avait-il dit dès son retour en Ligue 2 : pour le moment, le pari de Pascal Dupraz semble en passe de fonctionner ! Depuis son arrivée à Dijon, le club bourguignon qui avait sept points de retard sur le premier non relégable ne perd plus et ne compte que trois unités à rattraper, à quatre journées de la fin. Dans cette fin de saison très indécise, il serait bien inspiré de battre un Amiens pratiquement sauvé ce samedi pour espérer laisser quatre équipes derrière lui le 2 juin prochain. L’entraîneur du DFCO a commencé sa conférence de presse par un petit passage en revue de l’effectif, avec notamment Loum Tchaouna qui reste disponible jusqu’à la fin de la saison, bloqué par son club dans la mission maintien alors qu’il aurait dû être convoqué pour participer à la Coupe du Monde U20.

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Les absents

« Il y a toujours trois garçons à l’infirmerie, même si Rocchia est déjà en phase de reprise. Il faudra une semaine de plus à Jacob, et Camara, ça sera encore un peu plus long. Roger Assalé s’entraîne bien, mais l’équipe tourne bien aussi. Je me pose à chaque fois la question le concernant, on verra pour cette fois-ci. Pour Walid Nassi, il faut voir l’équilibre de l’équipe au moment où il rentre, il faut prendre en compte des paramètres complexes […]. Je ne connaissais pas les accords passés avec Tchaouna lors de son prêt, visiblement il n’y en avait pas. 30 joueurs ne sont pas partis en sélection, j’ai appelé Landry Chauvin, je lui ai dit que ce n’était pas à moi de prendre la décision d’interdire à Loum d’aller disputer un championnat du Monde, hors dates FIFA. Nous avons discuté avec la direction et on ne veut pas être les dindons de la farce : c’est un joueur qui est essentiel dans notre dispositif. »

Le prochain match contre Amiens

« Je n’ai pas analysé les forces des adversaires, je ne fais pas de supputations. J’ai déjà assez à faire avec mon équipe. Son coach me fout la trouille en disant qu’avec 44 points, il n’est pas maintenu ! Ce sont tous des joueurs pro, ils ont envie de faire un bon match. Si les Amiénois sont libérés, ça les regarde. Faisons en sorte que les nôtres le soient également. Cela n’empêche pas d’être concentré, convaincu. J’en suis au sixième épisode, une fois cette journée écoulée, on regardera où nous sommes situés. Il faudra probablement lutter jusqu’au bout, si nous avons cette chance-là ça voudra dire qu’on est dans la course ! Gagner ça ne se fait pas sur commande. Le dernier match à domicile contre Bastia était bon dans le contenu, soyons dans cette volonté-là de bien jouer au football, maîtriser les deux statuts (avoir le ballon ou non). Soyons le plus pertinent possible. Après, il y a le supplément d’âme à aller chercher, je crois que les joueurs en sont dotés. »

Son optimisme inchangé

« Contre Annecy, les joueurs ont appliqué ce que j’ai demandé contre une équipe qui nous a agressé. On a manqué d’un peu de pertinence technique. Le match d’Amiens ne va pas y ressembler. À Annecy, la pelouse n’était pas super et l’équipe adverse était comme nous, pas libérée. C’était un match au couteau. Ces scénarios créent des émotions, chacun les perçoit à sa manière. Cela doit être excitant pour les joueurs, mais il faut garder son calme. Être agressif dans le bon sens du terme, ensemble, et continuer dans cet élan-là. Les joueurs sont admirables dans le comportement, je les vois le week-end et tous les jours. Dans le comportement, c’est significatif. Je n’ai pas besoin d’être davantage optimiste, mais en tout cas ils nous donnent de l’énergie. Je serais déçu s’il n’y avait pas un petit peu plus de monde demain contre Amiens (au stade). On n’a rien fait, donc si je suis optimiste de nature, je ne le suis pas plus qu’en arrivant. Je me dirai peut-être en fin de saison que j’ai bien fait d’être optimiste. »

Les qualités et la forme de Bryan Soumaré

« Il n’est pas encore un produit fini, mais pour moi c’est davantage un joueur de Ligue 1 que de Ligue 2 mais comme les dimensions sont les mêmes, c’est avec la même force et la même précision qu’il frappe ! La clairvoyance, la technique, le fait d’exécuter vite… Il a ça. Un pied comme une main, cette capacité à enchaîner, à aller vite balle au pied. C’est un amour de gamin en plus. Dans l’attitude défensive aussi, il coupe des passes parce qu’il se replace. Je suis admiratif. Pour moi c’est un garçon qui va afficher son talent encore longtemps, j’espère que ça sera au DFCO. Il y a une saine émulation, quelques fois je me dis que c’est dommage que vous ne puissiez pas assister à des semaines complètes. Au quotidien, il y a de belles attitudes, des attitudes d’hommes avec de la bienveillance, des joueurs tournés vers le collectif. Ils protègent leur équipe par leur attitude, et ça c’est très réconfortant pour les encadrants que nous sommes. »

Les points perdus en route (contre QRM et Bastia)

« On aurait dû avoir quatre points de plus que ce qu’on a gagné (depuis mon arrivée), mais je ne me sers d’aucune frustration, parce que ça voudrait dire que je ne me concentre pas sur les issues favorables. Je suis tout sauf frustré, je suis bien avec les joueurs, épanoui. Voir qu’ils nous écoutent, qu’ils adhèrent, c’est important pour les coachs que nous sommes. Je me sers donc d’autres éléments, d’autres faits pour tâcher d’être positif. »

Photo Anthony Bibard/FEP/Icon Sport

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