La 18e défaite de la saison de Ligue 2 des Chamois Niortais passe difficilement. La formation des Deux-Sèvres, dernière du championnat, a encore aggravé sa situation samedi lors de la 30e journée, en concédant une nette défaite à domicile contre Sochaux (0-3) après une première période complètement ratée. Devant la presse, le manager général, Bernard Simondi n’a pas été tendre avec ses joueurs.
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« Oui ça fait mal, surtout dans les conditions dans lesquelles on encaisse les buts. Ça interpelle. On ne peut pas passer de pas grand-chose à beaucoup mais on est resté dans notre médiocrité et c’est dommageable. Notre niveau de jeu doit être rehaussé et on n’est pas capable de le faire. On offre encore trop de buts, et on n’est pas capables de réagir, alors qu’on a eu des situations, pour au moins espérer, mais on n’a pas la démarche adéquate. Le deuxième but est ubuesque (ndlr, combinaison sochalienne sur corner, Ibrahim Sissoko profite d’une absence de marquage). La situation n’est pas nouvelle et sur ce type de match, on doit avoir un autre comportement. À 0-3 à la mi-temps, il est difficile de faire pire, dans tout ce qui définit une équipe de football. Il n’y avait aucun ingrédient dans cette première mi-temps qui puisse nous permettre d’espérer. Les changements opérés, les réajustements nous ont permis de faire illusion, seulement. Je suis un peu en colère par rapport à notre prestation, énervé de la situation, il n’y a pas grand-chose de positif et il faut arrêter de se voiler la face. […] Trois points sur neuf, c’est insuffisant. Il faut être conscients et avoir envie de sortir de ça. L’envie, je ne l’ai pas sentie ce soir, et ça, ça me dérange. »
Par ailleurs, le technicien a justifié l’absence dans le groupe de Bilal Boutobba, le meilleur joueur des Chamois, ainsi que celle de Moataz Zemzemi. Les deux joueurs pratiquent le ramadan, le jeune prenant fini à 20h35 dans le dernier quart d’heure des matchs du multiplex : « Nous sommes en situation délicate sur le plan de notre exercice professionnel. Je suis une personne qui a un fonctionnement avec un bon nombre de gens d’autres religions. On ne demande pas à quelqu’un de pêcher. Chacun décide comme il le veut. La décision qui a été prise ne les condamne en rien dans le fonctionnement futur. Si le jeûne était un élément prépondérant dans la performance sportive, et dans l’amélioration de cette performance, je pense qu’il y a bon nombre d’équipes qui le pratiqueraient. Des choix sont faits, et il y en a qui les acceptent, d’autres non. C’est leur problème. Ils ont fait des choix qui leur appartiennent, et nous, on a des responsabilités à prendre sur la marche d’une équipe. Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent, que le résultat aurait pu être meilleur avec untel ou untel. Peut-être. »
Le ramadan touchant à sa fin le 21 avril, Bernard Simondi devrait encore se passer des deux joueurs lors du déplacement à Valenciennes (31e journée) s’il conserve la même logique.
Source : Ouest-France/La Nouvelle République
Crédit Photo ©KARIM JAAFAR/AFP via Getty Images
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