Le conflit a repris dans le Gard entre le Nîmes Olympique et une partie de ses supporters. Si la situation semblait s’être un brin apaisée l’automne dernier, avant les derniers matchs aux Costières, on se déchire à nouveau autour de la question brûlante des fumigènes. Lundi, lors du match de la 24e journée de Ligue 2 contre Saint-Étienne, quelques membres du groupe des « Gladiators » manqueront à l’appel aux Antonins, frappés par une interdiction commerciale de stade. Invité sur le plateau d’Objectif Gard, le président de l’association, Dimitri Pialat, a livré sa réaction. Les GN 1991 se refusent à signer une charte concernant l’interdiction des engins pyrotechniques et renvoient leurs membres à leurs responsabilités.
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« On n’est pas là pour se victimiser parce qu’on savait que ce moment pouvait arriver. Ce qui nous embête c’est la façon dont c’est amené. Nous avons toujours été clairs avec monsieur Assaf : allumer des fumigènes, ça fait partie de votre mode de supporter, sachant que nous avons pris en compte les contraintes financières que ça représente pour le club. On a pris la décision dans le groupe : chaque membre doit se responsabiliser. Moi, j’ai pris la responsabilité de ne pas « cramer », certains ont pris la décision d’allumer une torche : à eux d’assumer leur responsabilité. Ce qui nous dérange c’est que monsieur Assaf se substitue à une décision de justice […] Il a les moyens; il l’a prouvé par le passé; avec toutes ses caméras de surveillance, de mettre la main sur ceux qui allument. On ne le conteste pas : celui qui se fait attraper est interdit. Mais si on ne peut pas faire de l’individuel, la sanction est collective. Est-ce que c’est la solution de prendre des personnes qui n’ont rien fait ? […] Il y a incompatibilité de vision du football. Lui voudrait un football avec un public de consommateurs, sans identité. Quand on va voir un match de football, on ne va pas au théâtre. »
Photo Alexandre Dimou/FEP/Icon Sport
