Championnat

Ligue 2 – Saint-Étienne, Niort, Nîmes… la révolte des mal classés

Alors que nous approchons du dernier tiers de la compétition, les équipes du bas de tableau de Ligue 2 commencent à sentir l’urgence de remonter au classement pour s’éviter la douleur d’une relégation. Malheureusement, ce sont quatre équipes qui nous quitteront cet été et Niort, Nîmes ou encore Sainté ne veulent pas en faire partie. Ces trois équipes ont fait preuve d’un sursaut d’orgueil ces dernières semaines qui nous laissent penser qu’elles pourraient sauver leur peau plus facilement que prévu, si elles continuent sur cette dynamique !

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Ça s’anime à Nîmes !

Le Nîmes Olympique est toujours relégable mais a su quitter provisoirement le « bottom 4 » grâce à plusieurs résultats intéressants. Cette série de matchs cohérents a même débuté au Havre où, pendant 84 minutes, les Crocos étaient sur un pied d’égalité avec le leader invaincu depuis la 2e journée. Ils auraient même pu faire le coup parfait s’ils n’avaient pas craqué en encaissé trois buts de Cornette après leur ouverture du score à la 50e grâce à Lamine Fomba ! Mais le succès ne s’est pas fait attendre plus longtemps puisque contre deux adversaires mal classés, les Nîmois ont su faire la différence. Dans un mach très ouvert et plaisant contre Niort pour commencer, remporté sur le fil (3-2) grâce au doublé de Pagis après un penalty de Tchokounté, trois buts en l’espace de 23 minutes ! Ce potentiel offensif gardois s’est à nouveau manifesté à Guingamp, où le revenant Benezet et un Moussa Koné enfin décisif sont allés arracher une victoire grâce à un dernier but à la 94e minute à Roudourou (1-2).

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De quoi aborder avec plus de confiance la suite de la compétition, même si les deux résultats les plus récents (défaite contre Grenoble 2-0, nul à Rodez 1-1) ne sont pas les plus enthousiasmants. Ce Nîmes Olympique a prouvé qu’il avait de la ressource et une large palette offensive allant de la fiabilité de Tchokounté et Benezet – quand ceux-ci sont disponibles – à l’explosivité de Pagis et de Saïd en passant par les talents de Koné et des recrues Mousset et Ambri… Sur le papier, il n’y a aucune raison que Fred Bompard n’arrive pas à faire une meilleure deuxième partie de saison.

Niort est loin d’être mort

Pour les Chamois, tout paraissait bien plus compliqué il y a deux semaines. Et puis entretemps, il y a eu deux coups d’éclat : à l’extérieur contre un Dijon malade et concurrent au maintien, grâce à un tir audacieux et improbable depuis le rond central (0-1). Puis à domicile, dans un duel néo-aquitain qui penchait largement en la faveur de Bordeaux avant que trois niortais (Zemzemi, Passi et Olaitan) ne se mettent à croire en leurs chances et à marquer pour venir à bout du 3e de Ligue 2 (3-1) !

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Ces événements récents laissent penser qu’il y a encore de la vie dans cet effectif, qui a connu des périodes très compliquées et déjà quatre coachs différents (Sébastien Desabre, Rui Almeida et les intérimaires Dona N’Doh et Tchoumogo). Ce dernier a d’ailleurs du succès et, si le club n’a pas spécialement l’air pressé de le remplacer, a montré qu’il avait des arguments pour rester en poste jusqu’à la fin de la saison, si cela est possible. Avec un Bilal Boutobba toujours stratosphérique, une défense plus étanche ces derniers temps et des joueurs audacieux qui tentent des gestes improbables comme Olaitan, plus rien n’est impossible, et certainement pas un maintien.

Le classement du championnat de Ligue 2

Sainté se réveille en beauté

De toutes les équipes qui se trouvent au fond du classement de Ligue 2, Saint-Étienne est clairement le plus gros intrus. Son effectif qui a déjà beaucoup d’expérience en Ligue 1, son coach qui a fait monter Troyes dans l’élite il y a quelques années seulement et son budget largement supérieur en font une anomalie. Mais il faut dire qu’à plusieurs moments, les Verts ont fait preuve d’une fragilité défensive que peu d’équipes dans ce championnat ont montré jusqu’à présent ! La défaite contre Annecy juste après la trêve internationale ne semblait pas aller dans le sens d’une guérison mais depuis, Sainté a pris treize points en sept rencontres. Malgré les résultats assez décevants contre Bastia et surtout Sochaux (match que l’ASSE semblait contrôler avant de prendre deux buts dans les arrêts de jeu), les quatre victoires contre Laval, Niort, Annecy et Dijon, équipes de deuxième partie de tableau, ont permis à Laurent Batlles de faire sortir son groupe de la zone rouge !

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Bien sûr, la grave blessure de Gaëtan Charbonnier, recruté spécialement dans l’objectif de s’éloigner des autres relégables, va faire beaucoup de mal à Sainté. L’avant-centre avait en effet marqué trois buts et délivré une passe décisive en l’espace de ces sept matchs stéphanois. Mais ce n’est pas le seul atout dans la poche du staff forézien, qui peut encore compter sur Jean-Philippe Krasso (co-meilleur buteur et meilleur passeur de Ligue 2) et de nombreuses recrues qui font la différences : Appiah, Nkounkou, mais aussi Bamba et surtout le portier Gautier Larsonneur ont tous (ou presque) une place de titulaire dans le onze vert. Et avec un groupe d’une telle qualité, difficile d’imaginer Saint-Étienne replonger encore une fois. Si elle poursuit sur cette série pendant quelques semaines, l’ASSE pourrait s’éloigner définitivement des quatre dernières places.

Et les autres ?

Si Pau et Laval sont eux aussi en bas de tableau et loin d’être tirés d’affaire, nos regards se tournent plus logiquement en direction de Dijon, qui s’enfonce encore malgré l’expérience importante de son groupe en Ligue 2. Et les défaites contre Rodez, Niort et Saint-Étienne (trois autres relégables à l’époque) en l’espace de six semaines ne sont pas rassurantes du tout pour ces Bourguignons qui ne savent plus marquer de but. Rodez, de son côté, a du mal à trouver son rythme. Même si le RAF montre de très belles choses en Coupe de France (élimination de Saint-Étienne, de Monaco et d’Auxerre), cette forme met encore du temps à se manifester en championnat. Attention à ne pas donner toute son énergie dans un parcours en Coupe et à ne pas négliger le principal : se sauver du National.

Photo Gwendoline Le Goff/FEP/Icon Sport

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