Après trois saisons en Ligue 2 sous les couleurs de Valenciennes, Maxime Spano-Rahou a quitté libre le club nordiste l’été dernier. Le défenseur central vient de trouver un nouveau challenge en Lituanie chez le leader Kauno Zalgiris, et se confie très longuement et sans aucune langue de bois chez nos confrères du site Le 11 VAFC sur son expérience qui s’est mal terminée à VA.
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« Ma mise à l’écart ? Avec Olivier (Guégan), ça a commencé sur une incompréhension. Je me suis blessé légèrement avant le début du championnat alors que j’avais fait toute la préparation et je partais en tant que titulaire comme d’habitude. Je me blesse dix jours avant le premier match, je ne m’entraîne pas mais le coach voulait me faire jouer à tout prix contre Niort. Je m’entraîne la veille du match mais j’avais encore une douleur à l’ischio, je lui en fais part le jour du match et je lui dis que je ne peux pas jouer parce que je me connais, je suis professionnel, je connais mon corps et je savais que si je jouais, j’allais me péter. A ce moment-là, il y a eu une petite cassure. Il était peut-être sous pression, a dû penser que je trichais, chose que je n’ai jamais faite, et a décidé de me mettre de côté dès ce moment. J’ai mis du temps à revenir dans l’équipe parce que mon premier match en tant que titulaire était contre Rodez et c’était quelques semaines après. Ensuite, il s’est fait virer, Delmotte est arrivé et même si ça n’a pas été dit, je suis convaincu que j’ai été mis de côté parce que j’étais un joueur d’Olivier Guégan. Il m’a ramené à Valenciennes. Je pense que tout le monde l’a ressenti comme ça. Je ne suis pas le seul à le penser. Quand on prend tout l’effectif, trois joueurs n’ont pas joué de l’année mis à part sur un des deux derniers et ce sont Arsène (Elogo), Eric (Vandenabeele) et moi. Moi, c’était encore différent, parce que j’avais prouvé, fait mes matches, j’étais bon. Le pire, c’est que l’équipe était en difficulté. Si encore, on jouait le haut de tableau, j’aurais compris. Les résultats auraient parlé pour le coach, bravo. Mais là, on a flirté avec la relégation toute l’année, et il n’a pas été capable de nous faire jouer une seule minute. Vis-à-vis de moi, c’est du foutage de gueule et un grand manque de respect. J’ai toujours tout donné au club, je n’ai jamais eu un mot plus haut que l’autre, j’ai toujours respecté mes coéquipiers, le staff, le club. Je me suis toujours donné à l’entraînement, je n’ai jamais trahi mes copains en faisant des entraînements de merde. J’ai été professionnel du début à la fin, tous les joueurs en sont témoins. Je ne méritais pas ce traitement, clairement. »