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Saint-Étienne – Un supporter historique du club dégoûté : « On n’a pas d’âme, on n’a rien »

La nouvelle défaite de l’ASSE à domicile (0-2 contre le Paris FC), malgré la supériorité numérique en fin de match, ne passe pas pour bon nombre de supporters. Les réactions des fans sur les réseaux sociaux et à la radio sont unanimes. Sur France Bleu Saint-Étienne Loire, un supporter du club depuis de longues décennies nommé Jean-Claude a poussé un coup de gueule à l’encontre de l’équipe actuelle, qui n’est pas à la hauteur de ce club historique selon lui. Avec leurs huit points en douze journées de Ligue 2, les Verts sont classés 18e avec un match d’avance.

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« Je suis supporter de l’AS Saint-Étienne, j’ai 79 ans, cela fait 68 ans que je vais à Geoffroy-Guichard. Enfin, je ne peux plus y aller à cause de mes problèmes de santé. Je regarde les matchs mais le football, je m’en désintéresse. Il ne me reste que l’AS Saint-Etienne, vous voyez. De plus en plus, je sens qu’on n’a rien. On n’a pas d’âme, on n’a rien. Le niveau de jeu ? N’en parlons pas. Ne pas être bon, encore… mais si au moins ils mouillaient le maillot ces gars-là ! J’étais modeste footballeur amateur, on se vidait les tripes. Pour rien du tout ! »

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« On prend encore deux buts « casquettes » aujourd’hui. Les gars, ils se regardent entre eux ! Le seul qui s’est un peu secoué à la fin c’est Moueffek, c’est tout […]. J’avais placé de l’espoir en ce nouveau staff. Ils font avec ce qu’ils ont, bien entendu. Au moins, s’ils (les joueurs) mouillaient le maillot, s’ils sortent du terrain vidés, il n’y a pas de honte à être battu par plus fort que soi. C’est la loi du sport. Mais c’est quand même leur métier à ces gars-là. Ils ne se regardent pas dans une glace ? Cette année, on reproduit exactement la saison dernière. On n’est pas tirés d’affaire ! »

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« On a perdu le sourire maintenant. Vous vous rendez-compte, j’étais à Glasgow moi, en 76. Vous savez ce que ça représente pour Saint-Étienne et le football français ? On l’a lancé, le football français ! Il faudrait un mec comme Roger Rocher, pour secouer tout ça. Des entraîneur comme Albert Batteux, Robert Herbin, ils avaient l’amour du maillot ces mecs-là. Maintenant, ils ont l’amour du fric. Vous me direz, c’est le football qui veut ça. »

Source : France Bleu Saint-Étienne Loire.

Photo Dave Winter/FEP/Icon Sport

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